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L'enjeu des élections : l'accès aux services essentiels

Les électeurs sierra-léonais se sont massivement rendus aux urnes le 11 août dans l’espoir de jours meilleurs en Sierra Leone, deuxième pays le plus pauvre de la planète, selon le rapport des Nations Unies sur le développement humain.

Sur les quelque six millions d’habitants que compte la Sierra Leone, environ 2,5 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau, et ils sont bien plus nombreux à ne pas avoir de l’électricité.

Environ 1,5 million Sierra-Léonais vivent dans l’extrême pauvreté et le taux de chômage est de l’ordre de 70 pour cent. La majorité de la population n’a pas accès aux soins de santé primaires et l’espérance de vie moyenne ne dépasse pas 40 ans.

« Tout le monde connaît les enjeux de cette élection », a déclaré un fonctionnaire international, qui a requis l’anonymat, n’étant pas autorisé à commenter les affaires politiques de la Sierra Leone.

« Ces élections portent plus sur le choix du candidat le mieux placé pour sortir le pays de la pauvreté que sur un programme électoral ».

Selon le rapport de l’International Crisis Group (ICG), publié au mois de juillet, le gouvernement actuel – dont le vice-président est candidat aux élections – a fait quelques progrès.

Le taux d’inscription scolaire est supérieur à ce qu’il était avant la guerre, 406 kilomètres de routes ont été construites ou réfectionnées, 76 centres de santé ou hôpitaux ont été construits ou restaurés.

Toutefois, les résultats de la lutte contre la corruption ont été décevants. Dans son rapport publié au mois de juin, Chatham House, un centre de recherche britannique, a fait remarquer que la corruption était un phénomène « ancré dans la société » et que la lutte contre la corruption s’était heurtée à des problèmes de gestion et à la « faiblesse des institutions judiciaires ».

Pour l’ICG, les réformes économiques n’ont pas été à la hauteur des attentes. Si quelques progrès ont été réalisés dans les secteurs de la production alimentaire de subsistance, de l’exploitation minière et du tourisme, « ils n’ont pas été suffisants pour réduire de manière significative la grande pauvreté dans les zones urbaines et rurales ».

Manifeste électoral

Dans son manifeste de campagne, le All People’s Congress (APC), le principal parti d’opposition, a dépeint les dix années de pouvoir du président Ahmad Tejan Kabbah comme étant « une image pathétique et pénible du déclin économique, de la corruption et, de manière générale, de la mauvaise gouvernance ».

Pour contrer ses détracteurs, le parti au pouvoir, le Sierra Leone People’s Party (SLPP), avance que depuis la fin de la guerre, en 2002, il travaille à l’édification d’une nouvelle société.

« Je suis comme un médecin qui s’apprête à administrer un traitement à un patient malade en ayant établi un diagnostique, des analyses et un rapport médical précis et circonstanciés sur son mal, a indiqué Solomon Berewa, vice-président et candidat aux élections présidentielles, dans le manifeste de son parti, le SLPP.

Toutefois, une bonne partie des membres du SLPP ont fait défection pour créer le People’s Movement for Democratic Change (PMDC).

Dans son manifeste, le PMDC dénonce « la vétusté et le sous-équipement des infrastructures sanitaires, le manque d’investissement dans l’éducation et la formation. Le nouveau parti épingle au passage les dirigeants politiques qui « n’ont servi que leurs intérêts personnels en se souciant peu ou pas du tout du bien-être et des conditions de vie de leurs concitoyens ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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