« Les gens vivent encore sur les sites – dans des écoles, des centres communautaires – et nous sommes d’autant plus inquiets que l’année scolaire commence bientôt », explique Boukary Coguyam, directeur des affaires sociales et de la solidarité nationale de la province d’Oudalan.
« Nous avons urgemment besoin de 330 tentes pour les personnes hébergées dans les écoles. Les personnes accueillies dans les immeubles administratifs peuvent encore y rester, mais pour celles qui ont été logées dans les écoles, on ne peut plus attendre », a-t-il lancé.
Les tentes serviront à héberger plus de 1 700 personnes vivant actuellement dans le lycée, les trois écoles primaires et le jardin d’enfants de Gorom Gorom.
La Croix-Rouge Burkinabé a indiqué qu’elle ne pouvait fournir pour l’instant que 15 tentes, ce qui devrait permettre d’héberger 100 familles.
Selon Romain Guigma, Coordonnateur national à la préparation et réponse aux catastrophes de la Croix-Rouge, l’organisation va fournir des moustiquaires pour les femmes enceintes et allaitantes.
« Elles sont vulnérables et nous faisons en sorte qu’elle n’attrapent pas le paludisme à cette période de l’année où la maladie se propage facilement en raison des pluies », explique M. Guigma.
Les inondations qui se sont produites dans la province d’Oudalan ont fait quelque 12 000 sinistrés. Les gens ont perdu leurs maisons, leurs biens et leurs récoltes.
Déjà, l’état d’insécurité alimentaire avait été décrété dans la région en 2005. Et même si en termes de production agricole, l’année 2006 avait bien commencé, les récentes inondations font maintenant craindre des pénuries alimentaires. Une invasion de criquets pèlerins avait déjà touché la région en 2004.
« Le pire dans cette histoire est que les gens sont touchés par ces inondations à un moment où ils ne peuvent plus cultiver ou planter quoique ce soit dans le champs parce que les sols fertiles dont été lessivés et que les pluies ne seront plus assez abondantes à cette période de l’année », explique Ernest Ouedraogo, Directeur de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques de la province d’Oudalan.
Les autorités craignent que les sinistrés dépensent leurs économies pour se procurer des vivres au cours des prochains mois, ce qui réduirait leur capacité à s’en sortir et à surmonter leurs difficultés avant la saison agricole de 2007.
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