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Le gouvernement verse les arriérés de salaire

La nouvelle administration de la
République centrafricaine (RCA) a commencé à verser des arriérés de salaire aux fonctionnaires, aux membres de la police et de l'armée, a-t-on appris dimanche sur les ondes de la station officielle Radio Centrafrique. Le gouvernement a promis de verser les salaires mensuellement à partir du mois
d'avril.

« Nous nous engageons fermement à verser les salaires chaque mois à partir d'aujourd'hui, » a annoncé Daniel Nditifei Boyssembe, ministre de l'économie, des finances et du budget.

Vendredi dernier, le gouvernement a versé les arriérés de salaire d'avril
2001 pour les fonctionnaires, juin 2001 pour la police et août 2001 pour l'armée.

M. Boyssembe a déclaré que le gouvernement s'acquittera du restant de sa dette, soient 20 à 34 arriérés de salaire, lorsque la situation financière du pays s'assainira. « Je mentirais si je disais que nous pourrons payer trois mois de salaire la semaine prochaine, » a-t-il dit.

Au 15 mars 2003, lorsque François Bozizé a pris le pouvoir par le coup de force qui a renversé le régime du président Ange-Félix Patassé, le pays
devait aux enseignants du pays entre 20 et 34 mois de salaire. La lutte pour le pouvoir qui s'est intensifiée entre le gouvernement et les rebelles en octobre 2002 a touché les régions agricoles du pays, bloqué les principales voies d'importations et entraîné une hausse des prix. En conséquence, cette situation a provoqué une diminution considérable du pouvoir d'achat de la population.

S'adressant jeudi à des diplomates en RCA, M. Bozizé a déclaré que le
gouvernement est aujourd'hui en mesure de payer des arriérés de salaire, grâce à une contribution offerte par la Chine dont le ministre des affaires étrangères a récemment effectué une visite en RCA. Le problème des salaires non versés avait paralysé nombre de secteurs de l'économie, notamment l'éducation et la santé où l'on a pu observer une succession de mouvements de grève.

Parallèlement, le Conseil exécutif de l'ancien parti au pouvoir, le
Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de M. Patassé,
aujourd'hui en exil au Togo, a rejeté la proposition de ce dernier de former
le Front de libération du peuple centrafricain (FLPC) pour renverser M.
Bozizé.

Dans un communiqué signé le 9 avril par le premier vice-président du MLPC,
Hugues Dobozendi, le parti a également rejeté toute responsabilité quant à la résistance armée qui serait organisée par la jeunesse du MLPC dans la capitale, Bangui. « Le Conseil exécutif du MLPC lance un appel à ses membres pour qu'ils se conforment aux directives du Conseil exécutif, » a indiqué M. Dobozendi.

Malgré une campagne de désarmement organisée au lendemain du coup d'Etat, il reste encore des armes détenues illégalement et l'ancienne milice du MLPC qui était officiellement armée sous le régime de M. Patassé, est considérée
aujourd'hui comme une menace pour la stabilité du pays. Le couvre-feu de 22
heures à 5 heures du matin imposée après le putsch est maintenu.

Le communiqué du MPLC a été publié alors que de hauts fonctionnaires de l'ancien gouvernement qui s'étaient réfugiés dans plusieurs ambassades de
Bangui ont commencé à sortir, après l'appel de M. Bozizé leur offrant des
garanties de sécurité et un procès équitable s'ils devaient faire l'objet de poursuites judiciaires.

En même temps, les comptes bancaires de 26 anciens ministres de la RCA ont
été gelés après la décision annoncée le 1er avril par le procureur général d'ouvrir une enquête sur des allégations de détournement de fonds.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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