Le 24 juin, des hommes en civil ont arrêté les trois personnes soupçonnées « d’opérer une cellule terroriste du LURD [Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie] à Monrovia ». Ils seraient détenus au secret depuis cette date. Le Conseil de la Cour martiale a décrété jeudi à Monrovia que le gouvernement devait produire les « corps vivants » des trois hommes, ont ajouté les agences de presse.
Plusieurs organisations des droits de l’homme, en particulier Amnesty International et Reporters Sans Frontières, avaient accusé le gouvernement de violer les droits constitutionnels des hommes en refusant de les présenter devant le tribunal.
Le 4 juillet, un juge civil lui avait donné l’ordre de les produire devant le tribunal, faute de quoi, il ferait arrêter le ministre de la Justice, avait-il menacé. Or, le 8 juillet, le même juge a informé que le président Charles Taylor a déclaré que les trois hommes étaient des combattants illégaux et qu’en conséquence, le problème dépassait ses prérogatives. M. Taylor les a qualifiés de « dissidents » et avait annoncé qu’ils seraient jugés par un tribunal militaire.
Les organes de presse ont cité le ministre de l’Information Reginald Goodridge selon qui M. Bility aurait été arrêté car il était le chef d’un complot visant à assassiner M. Taylor.
Au début de ce mois, le Département d’Etat américain avait publié un communiqué condamnant « le non respect de la primauté du droit par le gouvernement du Liberia » et l’exhortant à se plier à l’ordre du tribunal et à présenter les hommes en public. « Le gouvernement du Liberia a gardé ces individus au secret depuis qu’il a admis leur arrestation le 24 juin dernier », a souligné le Département d’Etat.
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