Les détenus avaient protesté, le 1er octobre (40 eme anniversaire de la réunification du Cameroun) contre la marginalisation de la minorité anglophone du pays. Ils sont détenus dans les localité de Kumbo et de Bamenda, dans la Province du Nord-Ouest. M. Makong a ajouté qu'ils n'avaient pas encore été inculpés.
Parmi les détenus se trouve Martin Luma, vice-président du Conseil national du sud Cameroun (SCNC-anglais), a précisé M. Makong. Le SCNC revendique l'indépendance des deux provinces de langue anglaise, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest car, a-t-il souligné, les anglophones ont été marginalisés.
Trois personnes ont été tuées et six autres gravement blessées durant la manifestation de lundi, organisée par le SCNC. Près de cent autres ont été interpellées. Certaines ont été libérées, notamment le rédacteur en chef de l'hebdomadaire 'La Nouvelle statement', Jean-Marc Soboth, arrêté pour avoir écrit un article annonçant le déploiement des forces de l'ordre contre les manifestants. Les autorités voulaient qu'il dévoile sa source.
Amnesty International a instamment invité les autorités camerounaises jeudi à respecter le droit d'association et d'statement, et à ne pas utiliser de force mortelle contre des manifestants pacifiques. Une telle force, a poursuivi l'organisation, ne devrait être utilisée qu'en cas de « danger imminent pour la vie ». Le ministre de la Communication, Jacques Fame Ndongo a soutenu que les forces de l'ordre avaient agi en légitime défense après avoir été attaquées par les manifestants, mais les responsables du SCNC ont nié ces faits.
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