En dépit des efforts du gouvernement, il existe encore "une grave pénurie alimentaire pour les déplacés", a indiqué le CICR. Un haut fonctionnaire au ministère de l'information de l'Etat de Benue avait souligné il y a une semaine que les deux camps aux alentours de la capitale Makurdi étaient aussi surpeuplés. Les camps de Daudu et d'Akpiam hébergent quelque 200 000 personnes chacun, selon les responsables des secours humanitaires.
Les violences avaient éclaté le mois dernier entre des membres des communautés Tiv et de 'angue Haoussa dans l'Etat de Nasarawa, dans le centre, après le meurtre d'un chef traditionnel de langue Haoussa le 12 juin.
Les Tiv, qui constituent une minorité à Nasarawa, se sont enfuis en grand nombre dans la capitale de l'Etat, Lafia, et plus de 40 000 sont allés dans l'Etat de Benue, voisin. Un autre conflit qui a vu le jour autour de la localité de Tafawa Balewa, dans l'Etat de Bauchi au nord du pays, presqu'au même moment qu'à Nasarawa. La localité fut le théêtre de violents affrontements entre les musulmans et les non musulmans autour de la tentative du gouvernement d'imposer la loi islamique.
Le CICR estime que près de 65 000 personnes furent déplacés par les hostilités.
Le CICR et la Croix Rouge nigériane organisent actuellement des distributions alimentaires au profit de 15 000 déplacés à Bauchi, 2 000 à Lafia et 1 000 dans plusieurs parties de la région de Lere du gouvernement local, dans l'Etat de Kaduna au nord, a rapporté le CICR. Les deux organisations ont distribué des secours humanitaires comme des couvertures, des seaux, du savon et des matelas à 22 500 déplacés vivant retranchés dans des camps depuis le début de juillet. La Croix Rouge nigériane fournit également une attention médicale aux déplacés.
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