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La sélection d’IRIN : Nouveau discours de l’aide, El Niño et cartographie des décès dus aux mines

Students attend classes inside school buildings damaged by the earthquake on 10 August 2015 in Sipa Pokhari, Nepal. This school in Sipa Pokhari VDC was badly damaged during the earthquake, but with only one tent provided by NGOs, the rest of the students Juliette Rousselot/IRIN
Une salle de classe d’une école détruite par le tremblement de terre au Népal
Voici la liste des lectures recommandées par IRIN. Chaque semaine, notre réseau mondial de correspondants spécialisés partage sa sélection d’articles de recherche, de podcasts, de rapports, de billets de blogues et d’articles de fond à ne pas manquer pour rester au fait de l’actualité mondiale en matière de crises. Nous signalons également les conférences importantes à venir, les publications de livres et les débats sur les politiques.

À lire : notre Top 5

A new aid narrative [Un nouveau discours humanitaire]

« À notre avis, l’ère de l’aide internationale n’est pas sur le point de se terminer ; elle en est à ses premiers balbutiements. » Le journaliste du Guardian Jonathan Glennie et le spécialiste du développement Andy Sumner ont plaidé en faveur d’un nouveau discours sur l’aide internationale dans un billet de blogue publié plus tôt ce mois-ci. Leur texte a suscité un regain d’intérêt la semaine dernière lorsqu’il a été republié par le Centre pour le développement mondial (Center for Global Development, CGD). Selon MM. Glennie et Sumner, nous devrions considérer l’aide comme « un investissement étranger », et ce, pour quatre raisons : cela permettrait d’écarter l’idée condescendante selon laquelle l’aide est simplement une forme de charité, de favoriser une plus grande participation des organisations d’aide humanitaire dans les économies émergentes du BRICS et d’améliorer « la transparence des ressources en passant de dons de bienfaisance à des contrats assortis d’une obligation de rendre des comptes ». Cela signifierait aussi que les recherches sur les investissements privés étrangers dans les pays en développement pourraient permettre d’« orienter les débats sur l’aide au lieu d’être traités comme un sujet de recherche séparé ».

Exposing torture in Burundi [Dénoncer la torture au Burundi]

Ce rapport accablant publié par Amnesty International révèle l’utilisation de la torture par les forces de sécurité burundaises pour obtenir des confessions de la part de manifestants antigouvernements arrêtés à la suite de protestations contre la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un autre mandat. En utilisant des preuves obtenues auprès de victimes vivant dans la clandestinité, le document décrit de quelle façon des représentants du Service national des renseignements (SNR) ont plongé « la tête de certains détenus dans un trou d’eau sale » et fait asseoir un autre dans une flaque d’acide. Des agents de la Police nationale du Burundi (PNB) les ont quant à eux « frappés avec des câbles électriques et des matraques ». Les auteurs présumés n’ont pas encore été amenés devant la justice. Le témoignage d’un homme est particulièrement difficile à lire : « Ils ont menacé de me tuer si je ne passais pas aux aveux. Mais je leur ai répondu : Comment le pourrais-je si je ne sais rien? Dites-moi juste ce que je dois avouer. »

Seeking asylum from Afghanistan [Fuir l’Afghanistan]

Dans cet éditorial pour le New York Times, Naqsh Murtaza documente son périlleux parcours de l’Afghanistan à l’Indonésie et les épreuves auxquelles il continue de faire face en tant que demandeur d’asile. Son histoire est loin d’être exceptionnelle, mais elle n’en est pas moins fascinante. M. Murtaza a d’abord échappé à l’occupation soviétique en émigrant au Pakistan en 1981. Il est ensuite retourné dans son pays natal à la fin 2001, mais il a été la cible des persécutions menées par les talibans en raison de son appartenance à la minorité ethnique des Hazaras. Il a fui une seconde fois avec l’aide d’un passeur, mais son bateau ne s’est jamais rendu jusqu’à la destination qu’il visait – l’Australie – et il reste encore aujourd’hui pris dans les limbes avec d’autres réfugiés sur l’île indonésienne de Java. « Nous risquons nos vies pour fuir notre pays natal parce que nous n’avons pas le choix », a-t-il dit, après avoir formulé la question à un million de dollars des migrants : « À partir de quel moment l’attente prolongée d’une acceptation et d’une réinstallation devient-elle une violation des droits de l’homme ? »

What is El Niño? [Qu’est-ce que El Niño?]

Un phénomène climatique tristement célèbre domine soudainement les grands titres des journaux. Pourquoi ? The Economist explique le phénomène météorologique mondial d’El Niño, souligne ses effets et décrit de quelle façon certains pays en subissent déjà les conséquences. El Niño se traduit par des températures plus élevées que la moyenne à la surface de l’océan pendant une période d’au moins trois mois, ce qui « entraîne généralement de fortes précipitations, des températures plus élevées et des cyclones dans certaines régions de l’Amérique du Sud et de l’Afrique de l’Est ». Le phénomène peut également endommager gravement les cultures agricoles ; le Niño de cette année est « en partie responsable des sécheresses qui ont affecté certaines régions de l’Amérique centrale, de l’Indonésie, des Philippines et de l’Australie » et risque de se prolonger pendant les mois d’hiver.

The UN's investigation wars [Querelle interne au sein du BSCI des Nations Unies]

Dans un rapport historique sur la gestion des Nations Unies publié en 1993, l’ancien procureur général des États-Unis Richard Thornburgh a écrit : « À l’heure actuelle, les Nations Unies manquent presque totalement de moyens efficaces pour gérer les cas de fraude, de gaspillage et d’abus commis par des membres du personnel. » Les choses ont-elles changé ? En dépit des efforts mis en oeuvre pour réformer le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), la division des Nations Unies chargée des enquêtes, cet article, rédigé par Colum Lynch pour Foreign Policy, dévoile l’existence d’une « vive querelle interne qui affaiblit la capacité des Nations Unies à s’occuper de leurs propres crimes, de la corruption aux abus sexuels ». Pendant que les hauts responsables se disputent, la réputation des Nations Unies est en jeu, en particulier depuis qu’une série de nouvelles allégations de viols ont été portées contre les soldats de maintien de la paix.

À écouter :

The past, present and future of migration [Le passé, le présent et le futur de la migration]

Qu’est-ce que l’Europe devrait faire de plus pour faire face à la crise des migrations ? Voilà le thème principal du plus récent épisode de The Inquiry, la nouvelle série radio de BBC World Service. Le podcast, divisé en quatre parties, examine différents modèles, comme le modèle australien, ainsi que les pratiques de réinstallation utilisées pendant la crise des « boat people » vietnamiens, dans les années 1980, afin d’évaluer de quelle façon les leaders européens actuels pourraient se répartir le fardeau de l’immigration. Il appelle aussi à une « pensée radicale » plutôt qu’à un « théâtre politique », ainsi qu’a une « coopération mondiale à grande échelle » pour gérer l’exode vers l’Europe. Cela est-il même possible à long terme ?

Une publication interactive :

Mapping anti-vehicle mine deaths [Cartographier les décès dus aux mines antivéhicules]

Plus de 300 personnes ont été tuées ou blessées par des mines antivéhicules (MAV) pendant les six premiers mois de 2015. Où se produisent ces incidents ? Le Centre international de déminage humanitaire de Genève (CIDHG) et l’Institut international de recherches pour la paix de Stockholm (SIPRI, selon le sigle anglais) ont créé une carte interactive en temps réel de tous les cas connus de décès liés aux MAV survenus en 2015. L’accident le plus mortel jusqu’à présent, qui s’est produit en avril, impliquait 32 civils qui voyageaient à bord d’un bus au Mali. Les concepteurs de la carte soulignent que les MAV ne sont pas interdites par la Convention de 1997 sur l’interdiction des mines antipersonnel en dépit de leur impact humanitaire évident, mais qu’elles constituent toujours une « menace globale pour les 59 pays et territoires ayant recensé des victimes entre 1999 et 2013 ».

À venir :

World Humanitarian Summit Global Youth Consultation, 1-2 September 2015 [Consultation mondiale des jeunes en vue du Sommet humanitaire mondial, 1-2 septembre 2015]

Plus de 300 jeunes d’un peu partout dans le monde se réuniront cette semaine dans le cadre de la Consultation mondiale des jeunes en vue du Sommet humanitaire mondial. L’événement aura lieu à Doha, au Qatar. Les participants auront leur mot à dire sur la façon d’aborder les moyens de remodeler le futur de l’action humanitaire et pourront poser des questions sur les problèmes affectant « les futures générations de travailleurs humanitaires ». Vous pourrez suivre en ligne la retransmission en direct de l’événement de deux jours et envoyer vos questions aux panélistes en utilisant l’outil interactif Pigeonhole Live.

Une publication d’IRIN :

Lessons from the rubble in Nepal [Faire l’école dans les ruines népalaises]

« Malgré la destruction de la majeure partie des infrastructures, les enseignants et les élèves sont déterminés à poursuivre les cours. » Quatre-vingt-quinze pour cent des écoles de Sindhupalchok ont été endommagées par le tremblement de terre qui a frappé le Népal plus tôt cette année, mais cela n’empêche pas les enfants de se présenter en classe. Notre reportage photo montre les enfants qui continuent de recevoir une éducation dans les « centres d’apprentissage temporaires » construits par les organisations d’aide humanitaire ou même dans les ruines de leurs anciennes écoles. Souvent, leurs salles de classe n’ont même pas de murs.

dv/ag-gd/amz 
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