Un plan vient d’être élaboré afin de renforcer les ressources en eau du pays et de rendre l’eau potable et l’eau d’irrigation plus accessibles, selon un haut fonctionnaire du ministère yéménite de l’Eau et de l’environnement.
Hussein al-Junaid, adjoint au ministre de l’Eau et de l’environnement, et ingénieur de profession, a expliqué que le plan avait été conçu pour garantir une gestion efficace des ressources en eau et permettre la récupération des eaux de pluie grâce à la construction d’arrêts-barrages à eau, de petits barrages, de réservoirs en béton dans les vallées et de systèmes de récupération de l’eau à l’intérieur ou au-dessus des maisons.
« D’après les estimations, le volume des précipitations annuelles [au Yémen] atteint 68 à 73 milliards de mètres cubes d’eau. Celle-ci est à peine utilisée : plus de 40 pour cent disparaissent sous l’effet de l’évaporation. Les eaux de pluie ne sont pas utilisées de façon adéquate dans les bassins d’alimentation et pour l’irrigation », a expliqué M. al-Junaid à IRIN.
Le plan prévoit la réalisation, d’ici 2010, d’une analyse des données sur le changement climatique et son impact sur les ressources en eau, les terrains marécageux, le littoral yéménite, qui s’étend sur plus de 2 200 kilomètres, les archipels et les îles.
Par ailleurs, il vise également à optimiser la surveillance du changement climatique et le contrôle des précipitations grâce à la création de stations équipées de technologies modernes et employant une main d’œuvre qualifiée.
Photo: Mohammed al-Jabri/IRIN |
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La récupération des eaux de pluie à Sanaa
Le plan ciblerait en premier lieu la ville de Sanaa, car le bassin y est en mauvais état, et les eaux de pluie récupérées ne sont pas exploitées. D’après le plan, la diminution du niveau d’eau dans le bassin de Sanaa atteint cinq pour cent par an.
L’objectif de ce plan est la récupération, d’ici 2012, de 70 pour cent des eaux de pluie à Sanaa afin d’approvisionner le bassin et d’alimenter la ville en eau potable et en eau d’irrigation.
D’après le plan, d’autres régions du pays devraient pouvoir récupérer 40 pour cent des eaux de pluie d’ici 2020 pour une utilisation similaire.
Il est également prévu de récupérer 100 pour cent des eaux de pluie d’ici 2020 à Sanaa, et d’ici 2030 dans d’autres régions, telles que la ville de Taiz, située dans le sud, et les vastes vallées, telles que Hassan, Tuban et Bana.
Le plan inclut une analyse de l’impact probable du climat sur les ressources en eau, qui servira de point de départ pour l’élaboration de plans visant à limiter les effets du changement climatique.
D’après la stratégie nationale relative à la réforme du secteur de l’eau adoptée en 2005 par le ministère de l’Eau et de l’Environnement, le volume d’eau utilisé en 2000 au Yémen s’élevait à 3 400 millions de mètres cubes, soit un volume environ 25 pour cent supérieur à celui des ressources en eau, estimé à 2 100 - 2 500 millions de mètres cubes. L’écart était de quelque 1 000 millions de mètres cubes en 2005.
Le plan indique également que le volume d’eau utilisé par habitant au Yémen est de 261 mètres cubes par an, contre une moyenne mondiale de 7 500 mètres cubes.
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