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Secours d’urgence pour les réfugiés bhoutanais victimes d’un incendie

Les organisations humanitaires, le gouvernement et l’armée népalaise (AN) s’activent pour apporter des secours à quelque 7 000 réfugiés bhoutanais privés de toits, de vêtements et de nourriture à la suite d’un incendie accidentel survenu dans leur camp de l’est népalais, le 1er mars, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

« L’intervention d’urgence est déjà en cours pour permettre d’aider les réfugiés touchés par l’incendie, et la situation est progressivement [en train d’être] maîtrisée », a expliqué à IRIN Nini Gurung, porte-parole du HCR, à Katmandou.

Outre les associations humanitaires et les organisations non-gouvernementales (ONG), le gouvernement népalais, les communautés locales et l’armée népalaise (AN) apportent également de l’aide aux réfugiés du camp touché (le camp de Goldhap), un des sept camps de l’est du pays, qui abritent quelque 107 000 réfugiés bhoutanais depuis 17 ans.

Ces réfugiés, des ressortissants bhoutanais d’origine népalaise (connus sous le nom de « Lhotshampas »), ont été expulsés par les autorités bhoutanaises après que celles-ci eurent adopté une loi les privant de leur nationalité en raison de leur ascendance.

Les incendies, une menace constante

Les représentants des réfugiés ont déclaré à IRIN, à Katmandou, que l’incendie avait été l’un des plus destructeurs qu’ils aient jamais connus. Seuls 228 logements sur 1 512 ont été épargnés, selon le HCR. Une école pour réfugiés a également été détruite, ce qui a perturbé l’éducation de près de 4 000 enfants réfugiés, selon les résidents du camp.

Une des principales préoccupations des réfugiés de ces camps a toujours été de vivre dans des huttes de chaume sujettes aux incendies. Plusieurs incendies ont eu lieu ces dernières années. L’incident précédent s’était produit en novembre 2007, au camp de Beldangi 1, où près de 430 réfugiés avaient été privés de leurs toits après que 68 refuges eurent été réduits en cendres.

« Il faut s’occuper d’urgence de la sensibilisation à la prévention et à la lutte contre les incendies pour éviter que d’autres incendies aient lieu à l’avenir », a déclaré Sanjiv Kafle, de la Croix-Rouge népalaise (CRN).


Photo: L. Hollingsworth/UNHCR
Des milliers de réfugiés du camp de Goldhap se retrouvent sans abri à la suite de l'incendie accidentel qui a ravagé leurs huttes
Les responsables du gouvernement ont indiqué qu’ils s’efforçaient actuellement de mettre en place des plans d’hébergement immédiat pour les réfugiés. En plus de fournir une aide financière, l’AN a commencé à construire 200 grands refuges d’urgence pour héberger les réfugiés par groupes jusqu’à ce que leurs logements individuels soient reconstruits par le HCR et la Lutheran World Federation (LWF) - Népal.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, la LWF et les représentants des réfugiés ont tenu une réunion d’urgence le 3 mars pour déterminer la meilleure méthode de distribution alimentaire provisoire, compte tenu du peu de refuges et d’infrastructures de stockage que compte le camp, ont indiqué des responsables du PAM.

Appel du PAM

« Il s’agit d’un drame incroyable. Heureusement, nous avons assez de nourriture à notre disposition pour pourvoir aux besoins immédiats des familles touchées », a expliqué Richard Ragan, représentant du PAM au Népal, ajoutant qu’aucun des entrepôts de vivres du PAM n’avait été détruit dans l’incendie du camp de Goldhap, contrairement à ce qu’ont indiqué les médias locaux.

Le 2 mars, les responsables du PAM ont distribué aux réfugiés bhoutanais une première ration mixte de riz et d’un mélange blé/soja, destiné à leur durer deux jours.

« Nous sommes prêts à fournir davantage de nourriture, selon les besoins », a expliqué M. Ragan, ajoutant que d’autres ressources étaient néanmoins nécessaires d’urgence. Les responsables du PAM ont expliqué qu’ils étaient déjà confrontés à des contraintes de ressources à long terme, et que sans nouvelles contributions, les vivres des réfugiés viendraient à manquer d’ici à la fin du mois de mai.

« Je prie instamment la communauté internationale des bailleurs de fonds d’en faire davantage pour soutenir les réfugiés bhoutanais tandis que nous tentons de les aider à se remettre de ce terrible événement », a déclaré M. Ragan.

nn/at/cb/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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