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Ebola maîtrisée, craintes de réapparition de l’épidémie en RDC

Les autorités sanitaires ougandaises ont annoncé qu’elles étaient parvenues à juguler une épidémie d’une souche rare de la fièvre Ebola dans leur pays, indiquant toutefois qu’elles craignaient une réapparition de la maladie en République démocratique du Congo (RDC) voisine.

Au cours de la conférence de presse qu’elles ont tenue le 18 décembre à Kampala, la capitale, les autorités du ministère de la Santé ont indiqué qu’une personne « présentant tous les symptômes cliniques de la fièvre Ebola », avait été identifiée dans une région de la RDC proche de la frontière.

Les autorités du ministère ont indiqué qu’elles avaient contacté l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’informer de la menace actuelle.

« Nous avons demandé à nos agents en poste à Bundibugyo [l’épicentre de la récente épidémie en Ouganda] d’inciter la population à vernir se faire soigner parce que ces maladies se jouent des frontières », a indiqué Emmanuel Otaala, le ministre en charge des soins de santé primaires.

« Nous sommes en contact avec les autorités de Kinshasa [la capitale de la RDC] par le biais de l’OMS, et nous avons également contacté notre ministère des Affaires étrangères pour suivre cette affaire par les canaux diplomatiques ».

Quelque 127 cas suspects de fièvre Ebola ont été signalés en Ouganda, dont 35 mortels, cinq agents de santé ayant succombé à la maladie. En outre, 39 autres patients, dont six agents de santé, ont quitté l’hôpital après avoir été guéris de la maladie.

Selon M. Otaala, il y a une baisse générale du nombre de nouveaux cas de fièvre Ebola, puisque seuls trois cas ont été signalés au cours des quatre derniers jours, ce qui prouve que l’épidémie est actuellement maîtrisée.

Les analyses effectuées sur d’autres cas suspects signalés en dehors du district de Bundibugyo se sont révélés négatifs, et les capacités de prise en charge de tous les hôpitaux de référence ont été renforcées, a-t-il ajouté.

Sam Okware, un responsable de la santé, a indiqué à IRIN que l’équipe d’intervention constituée pour combattre l’épidémie a notamment été chargée de convaincre la population de la région touchée par l’épidémie d’abandonner pour le moment les rituels traditionnels de la circoncision, qui devraient bientôt commencer, en attendant l’éradication complète de l’épidémie.

M. Okaware a indiqué qu’il avait été recommandé aux patients ayant quitté l’hôpital de s’abstenir d’avoir des rapports sexuels pendant trois mois ou d’utiliser des préservatifs car le virus pourrait être présent dans le sperme.

Des virologues tentent de comprendre ce qui a bien pu déclencher la récente épidémie et analysent les informations selon lesquelles la maladie se serait peut-être déclarée après qu’une famille de 10 personnes eut consommé un mouton mort qui avait été mordu par un animal sauvage. Les 10 membres de la famille étaient tombés malades par la suite.

« Nous avons tenté de récupérer la peau du mouton pour l’analyser, mais elle avait disparu. Nous pensons plutôt que ces personnes ont consommé l’animal sauvage lui-même, mais nous n’en sommes pas encore arrivés à cette conclusion », a dit M. Okware.

En 2000, une épidémie de cette maladie hautement contagieuse et mortelle dans près de 90 pour cent des cas, a fait au moins 170 morts dans le nord de l’Ouganda.

Une épidémie similaire a fait au moins 26 morts dans la région du Kasaï occidental, en RDC, un pays où la maladie a été découverte pour la première fois en 1976.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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