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L'épidémie de fièvre de la vallée du Rift est endiguée - autorités

L’épidémie de fièvre de la vallée du Rift (FVR) qui s’était déclarée en début d’année a été jugulée, a indiqué le ministère tanzanien de l’Elevage.

« Il n’y a plus d’affection virale dans le cheptel. Nous avons réussi à venir à bout de la maladie », a déclaré Charles Mlingwa, le vice-ministre de l’Elevage, lors d’une intervention devant le Parlement, le 18 juin.

La FVR est une maladie virale très contagieuse qui affecte le bétail et les personnes. Entre janvier et mai, la maladie s’est propagée dans 10 régions administratives de la Tanzanie, faisant 134 morts parmi les 306 personnes infectées, a indiqué M. Mlingwa. La région centrale de Dodoma, où la maladie a fait 85 morts, a été la plus touchée par l’épidémie, a indiqué le ministre de la Santé, David Mwakyusa.

Selon les services vétérinaires, l’épidémie a pu être maîtrisée grâce notamment à une campagne de vaccination du cheptel, mais aussi aux restrictions imposées pour le transport du bétail et à l’interdiction de l'abattage de bêtes.

Dans son intervention devant le Parlement, M. Mlingwa a indiqué que la population pouvait désormais consommer de la viande de bœuf. Toutefois, cette viande devra au préalable être contrôlée par les services sanitaires de l’Etat, car « certaines personnes continuent d’abattre des animaux malades », a-t-il souligné.

La FVR avait été diagnostiquée pour la première fois en janvier dans les régions nord d’Arusha et de Manyara, et fin mai, des cas humain et animal, ainsi que des morts, avaient été signalés à Dar es Salaam, Dodoma, Iringa, Kilimanjaro, Mbeya, Morogoro, Singida et Tanga.

Au total, 46 680 bœufs, 56 990 chèvres et 32 900 moutons ont été infectés. Près de 5 610 bœufs, 6 896 chèvres et 3 998 sont morts de la FVR. Selon le ministre de la Santé, le gouvernement a investi près de 3,84 millions de dollars pour parvenir à juguler l’épidémie, une bonne partie de cette somme ayant servi à acheter des vaccins importés.

L’épidémie de la FVR a considérablement réduit la consommation de viande rouge dans les régions touchées par la maladie et dans les villes environnantes. En conséquence, les revenus des communautés vivant de la vente de la viande de bétail ont baissé.

« Auparavant, je vendais quotidiennement plus de 500 kg de viande ; aujourd’hui, j’en vends à peine 100 kg », s’est plaint Rashid Khalfan, un boucher de Kisutu, à Dar es Salaam, la capitale.

Dans cette ville et dans les régions touchées par l’épidémie de FVR, le prix du poisson et du poulet a augmenté en raison de la forte demande.

Au Kenya voisin, 684 cas de FVR, dont 155 mortels, ont été détectés entre le 30 novembre 2006 et le 12 mars 2007, selon l’Organisation mondiale de la santé.

La maladie a également touché la Somalie, où 114 cas ont été signalés, dont 51 mortels rapportés dans les régions de Juba, Gedo, Hiran, Middle Juba, Middle et Lower Shabelle, entre le 19 décembre 2006 et le 20 février 2007.

Le virus de la FVR se transmet de l’animal à l’homme par le moustique Aedes qui se reproduit rapidement pendant les inondations.

Il peut se transmettre par simple contact avec le sang ou un organe d’un animal infecté. La consommation de lait, aliment de base dans bon nombre de communautés pastorales, est aussi vecteur de l’infection. Chez l’homme, les symptômes se manifestent par des saignements de nez et de la bouche et par des insuffisances hépatiques.

jk/jn/mw/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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