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Des dizaines de tués dans des actions militaires contre des rebelles rwandais

De lourds combats entre troupes gouvernementales congolaises et rebelles rwandais dans la province orientale du Nord Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont fait des dizaines de morts depuis mercredi dans les rangs de la rébellion, selon un officier supérieur de l’armée congolaise.

« Nous avons repris deux positions rebelles et nous avons aussi récupéré des armes », a déclaré jeudi à IRIN le colonel Delphin Kahindi, commandant de l’armée congolaise dans la région.

Il a établi à 48 le nombre de morts du côté des combattants des Forces démocratiques de la libération du Rwanda (FDLR), alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont eu à déplorer cinq victimes.

Les combats de jeudi étaient concentrés autour de Kiseguru, sur le territoire de Rutshuru, situé à environ 100 km de la ville de Goma, capitale du Nord Kivu.

« Nous contrôlons totalement la situation », a affirmé le colonel Kahindi.

L’objectif de l’opération « était de repousser les rebelles vers des zones inhabitées et d’assurer la sécurité sur les routes et dans les villages » a expliqué l’officier, ajoutant que ces rebelles – des soldats de l’ancienne armée rwandaise et des milices de l’ethnie hutu accusés du génocide rwandais de 1994 – avaient déjà été contraints de se replier vers le parc national de Virunga, non loin de la frontière rwandaise.

Lundi, le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR) a accusé tous les groupes armés de la région, y compris les FARDC, de commettre des atrocités contre les civils.

Les FARDC ont été formées après que les anciens combattants rebelles de la RDC ont été intégrés aux troupes gouvernementales congolaises, conformément à un accord de paix signé en 2002 pour mettre officiellement fin à la guerre.

« Les FARDC, les FDLR et les [miliciens] Mai-Mai ont commis des violations graves, notamment pillages, violences sexuelles et attaques directes contre des civils », a indiqué dans une déclaration Jens Hesemann, porte-parole de l’UNHCR. « Les FARDC, en particulier les nouvelles brigades mixtes, pensent que la population locale collabore avec les miliciens, d’où ces attaques perpétrées contre les civils ».

Les combats auraient fait des milliers de civils déplacés depuis le début des opérations contre les FDLR et leurs alliés miliciens Mai-Mai, en janvier dernier.

« Nous avons déjà identifié 1 000 familles déplacées autour de Kanyabayonga [à 250 kilomètres au nord de Goma] depuis le début des opérations », a indiqué Patrick Lavandome, responsable du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans le Nord Kivu.

rp/re/jn/mw/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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