Les attaques répétées de rebelles rwandais sur des villages de la province du Sud Kivu, en République démocratique du Congo (RDC) ont contraint des milliers de villageois à fuir leurs domiciles pour la ville de Walungu, a annoncé un représentant des Nations Unies.
« A Walungu centre, 1 590 familles de déplacés, représentant 7 450 personnes, sont installées dans la ville et d’autres continuent d’arriver », a affirmé jeudi Modibo Traoré, représentant du Bureau des Nations pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Bukavu, la capitale de la province.
Depuis trois semaines, leurs villages, en territoire Walungu, font l’objet d’attaques incessantes perpétrées par des rebelles des Forces démocratiques pour libération du Rwanda (FDLR) et des Rasta, un autre groupe rebelle rwandais.
Selon le témoignage des déplacés, les rebelles FDLR et Rasta ont pillé leur villages, massacré des habitants et pris en otage d’autres.
La plupart des déplacés sont hébergés chez des parents et partagent le peu de nourriture que ces derniers possèdent, tandis que d’autres sont pris en charge par les agences humanitaires, a indiqué M. Traoré.
L’aide aux déplacés n’est pas encore organisée et les agences continuent de recenser ceux qui continuent d’arriver, a-t-il ajouté.
Toutefois, a souligné M. Traoré, deux femmes en état de grossesse avaient bénéficié d’une aide d’urgence qui devrait se poursuivre pendant deux jours.
« Le nombre de déplacés doit être bien plus important parce qu’il y a encore beaucoup de villageois qui continuent de fuir pour se réfugier dans des endroits difficiles d’accès, voire inaccessibles », a-t-il fait remarquer.
Malgré un décret du gouverneur de la province du Sud Kivu, appelant à assurer la sécurité des travailleurs humanitaires, les agences ne sont toujours pas parvenues à accéder à certaines zones, a conclu M. Traoré.
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