1. Accueil
  2. West Africa
  3. Côte d’Ivoire

Les Nations Unies entérinent le plan de paix ivoirien

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé le plan de paix et le changement de gouvernement décidé par la Côte d’Ivoire en application de l’accord de Ouagadougou signé entre le président ivoirien, Laurent Gbagbo, et Guillaume Soro, leader du mouvement rebelle des Forces nouvelles.

Pour certains diplomates, toutefois, cette nouvelle donne ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur la présence des troupes internationales déployées dans la zone confiance qui sépare le nord du sud du pays.

La décision des Nations Unies, qui avaient soutenu les précédents plans de règlement de la crise ivoirienne jamais respectés par les parties au confit, est une preuve de confiance importante dans la capacité de la Côte d’Ivoire à consolider son processus de paix.

Autrefois considéré comme un des pays les plus prospères et les plus stables de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est en proie depuis 2002 à une crise militaro-politique qui a divisé le pays entre le nord, occupé par la rébellion, et le sud, aux mains des forces loyalistes.

En 2006, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté la résolution 1721 qui réduisait considérablement les prérogatives du président Laurent Gbagbo, tout en accordant des pouvoirs élargis à M. Charles Konan Banny, le Premier ministre par intérim désigné par les Nations Unies.

Conformément aux termes de l’accord de paix signé début mars à Ouagadougou entre le gouvernement ivoirien et le mouvement rebelle des Forces nouvelles, l’ex-chef rebelle Guillaume Soro a été nommé Premier ministre.

Le Conseil de sécurité, qui a entériné l’accord de paix facilité par l’action de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et la médiation du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, « a appelé toutes les parties ivoiriennes à l’appliquer pleinement et en toute bonne foi, selon le calendrier fixé par l’accord », a indiqué le communiqué du président du Conseil.

Cet accord annule et remplace les précédentes dispositions du Conseil de sécurité qui fixaient au 31 octobre 2007 la tenue des élections en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes très heureux d’avoir signé l’accord de Ouagadougou. Nous avons à présent le soutien du Conseil de sécurité pour son application et la nomination de Guillaume Soro au poste de Premier ministre », a déclaré Alcide Djédjé, ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies.

La France, qui a joué un rôle important dans la crise ivoirienne, tant sur le terrain des opérations qu’au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, a annoncé la semaine dernière qu’elle ne retirera que 500 éléments de son contingent de 3 500 militaires déployés avec des Casques bleus de l’ONUCI (Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire) dans la zone de confiance.

Selon Axel Cruau, conseiller de presse auprès de la représentation française au Conseil de sécurité, la France continuera de travailler en étroite collaboration avec le Conseil de sécurité et n’entreprendra aucune action unilatérale en Côte d’Ivoire, y compris à l’intérieur de la zone de confiance.

Le communiqué du Conseil de sécurité demande par ailleurs au secrétaire général de dresser d’ici le 15 mai une liste des recommandations concernant les actions que les Nations Unies compte mener pour appuyer l’application du processus de paix. 

« Nous ne quitterons la zone de confiance que lorsque le Secrétariat aura remis son nouveau rapport au Conseil de sécurité », a ajouté M. Cruau. « Une résolution a été adoptée pour la création la zone de confiance et il en faudra une autre pour la supprimer », a-t-il conclu.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join