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Une nouvelle législation pour endiguer la propagation de la grippe aviaire

Le gouvernement égyptien va faire voter une nouvelle loi pour imposer des restrictions sur le transport de volailles vivantes dans le pays, où le 24ème cas humain de la grippe aviaire a été signalé.

A Daqahliya, une ville de la région du delta du Nil, un garçon de quatre ans a été testé positif au virus H5N1 de la grippe aviaire le 11 mars. Selon Sayyid al-Abbasi, le porte-parole du ministère de la Santé, l’enfant a été contaminé par des oiseaux domestiques élevés par sa famille. Toutefois, a-t-il ajouté, son état de santé est stable.

La nouvelle loi devrait être votée dans les prochaines semaines, ont indiqué les responsables de la santé. Elle prévoit notamment la création de quatre zones tampon, distantes de 10 à 15 kilomètres, et interdit le transport d’oiseaux ou de volailles entre ces zones pour prévenir tout risque de propagation du virus.

« Le projet de loi a déjà été présenté à l’Assemblée nationale pour approbation. Il impose des restrictions sur le commerce de volailles vivantes et des amendes à tout contrevenant », a expliqué le docteur Nasr al-Sayyed, premier sous-secrétaire du service de la Prévention au ministère de la Santé.

Selon M. Al-Sayyed, la nouvelle loi vise à changer les habitudes des Egyptiens d’acheter de la volaille vivante et encourage la consommation de poulets congelés.

« Nous ciblons les habitants des centres urbains parce que nous savons qu’il n’est pas facile de changer les habitudes des gens dans les zones rurales. Il est difficile de convaincre des villageois de ne plus élever de la volaille à la maison et d’acheter plutôt des poulets congelés », a-t-il affirmé.

Les précédentes campagnes visant à minimiser les effets de la grippe aviaire dans le pays n’ont pas été très concluantes parce que les oiseaux de basse-cour figurent au menu quotidien des villageois démunis et constituent une source de revenus non négligeable. Leur sécurité alimentaire dépend en grande partie de l’élevage de poulets et de canards, car ils ne coûtent pas cher et sont faciles à élever.

Cependant, ces volailles sont les principales sources de contamination des humains.

En dehors de l’Asie, c’est dans la vallée du Nil, qui affiche une des plus fortes densités de population d’Egypte, qu’on observe la plus forte concentration de la souche H5N1 de la grippe aviaire. Pour lutter contre le virus, le pays s’est lancé dans une nouvelle campagne dont le coût est estimé à près de 450 millions de dollars.

« Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour obtenir l’appui des bailleurs de fonds internationaux, nous avons reçu très peu d’argent. Les gens pensent à tort que le danger [de la grippe aviaire] vient des pays du sud-est asiatique. Or, les cas humains détectés en Egypte montrent bien qu’il faut accorder plus d’attention à ce pays situé entre le Moyen-Orient et l’Afrique », a souligné M. al-Abbasi, porte-parole du ministère de la Santé.

Yasser al-Gamel, le coordonnateur au Caire de la division du développement humain à la Banque mondiale, a dit lundi à IRIN que l’Egypte avait adressé une demande à la Banque mondiale pour accéder au mécanisme de financement mis en place par l’institution pour aider les pays à lutter contre la grippe aviaire. Cette demande n’a pas encore été approuvée.

Cependant, la Banque mondiale a accordé près de cinq millions de dollars à l’Egypte pour ses campagnes de lutte contre la grippe aviaire, une subvention qui s’inscrit dans le cadre du financement d’un programme de santé élaboré pour le pays.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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