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Le président signe une loi d'amnistie générale pour les crimes de guerre

Le président afghan Hamid Karzai a signé samedi une loi très controversée accordant l’amnistie générale pour les crimes de guerre commis pendant les 23 années de conflit en Afghanistan.

Les députés afghans opposés à ce projet de loi ont vivement critiqué la décision du Président.

« Le texte de ce document anti-démocratique nous préoccupe beaucoup » a déclaré la députée Shukria Barakzai dont le groupe parlementaire était opposé à la loi d’amnistie.

Mir Ahmad Joyenda, autre membre du parlement afghan, a confié à IRIN que les « députés hostiles à l’adoption de la loi d’amnistie ont été menacés de représailles par les puissants seigneurs de guerre au cours des séances à l’Assemblée nationale ».

Ancien diplomate afghan, Noor Akbari a émis des doutes quant à la conformité de cette loi avec la Constitution du pays, soulignant que le texte violait certains traités internationaux sur les droits de l’homme signés par l’Afghanistan.

La chambre basse du Parlement afghan – dominée par d’anciens chefs de milice – est à l’origine du projet de loi instaurant l’amnistie pour les crimes de guerre. Ce projet de loi a ensuite été approuvé par la chambre haute, puis transmis au Président pour ratification.

M. Karzai avait initialement promis de ne pas accorder l’immunité aux criminels de guerre. Toutefois, sous la pression de nombreux leaders moudjahidines – qui ont une réelle influence sur le gouvernement de la période post-talibane –, le président a cédé à leurs exigences.

Samedi, le Président Karzai a renvoyé au Parlement la copie amendée du projet de loi, qui a été rapidement adopté par les députés.

« Toutes les parties impliquées dans les conflits antérieurs à l’année 2002 bénéficieront désormais d’une immunité légale et juridique », indique le projet de loi.

Les talibans et les seigneurs de guerre accusés de graves violations des droits de l’homme sont exempts de poursuites pour les crimes commis avant l’installation du gouvernement intérimaire d’Afghanistan, en décembre 2001.

Le projet de loi – faisant désormais office de loi – pourrait même offrir des privilèges légaux aux insurgés entrés en rébellion contre le pouvoir en place depuis 2002.

« Les individus et groupes d’individus encore hostiles au pouvoir en place pourraient également bénéficier des avantages que prévoit cette résolution, pourvu qu’ils mettent fin à leurs attaques et respectent la Constitution de l’Afghanistan », indique le texte de la nouvelle loi d’amnistie.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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