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Une opération de maintien de la paix à l’étude

Après de longues tractations, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont convenu mercredi de dépêcher une nouvelle mission d’évaluation au Tchad et en République centrafricaine (RCA) « le plus tôt possible », selon l’actuel président du Conseil, l’ambassadeur russe Vitaly Churkin.

« Cette mission évaluera les besoins d’une éventuelle mission de paix des Nations Unies », a déclaré Vitaly Churkin, se refusant à tout commentaire sur la future force de maintien de la paix. « Nous devons continuer de travailler de manière délibérée et systématique dans cette direction. Tel est l’objectif visé par le Conseil de sécurité. »

La décision par le Conseil de sécurité, qui ne requiert pas l’aval du Secrétaire général, va à l’encontre du dernier rapport de l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, sur la situation au Tchad, publié à la fin du mois de décembre dernier.

En effet, dans ce rapport, Kofi Annan mettait en garde contre « les risques considérables » que comporterait le déploiement d'une force de maintien de la paix au Tchad et en RCA.

En outre, il estimait que « les conditions pour une opération efficace de maintien de la paix des Nations Unies ne [semblent] pas réunies.»

Dumisani Kumalo, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud, a déclaré être très préoccupé par les populations de la région.

« Des civils meurent. Ils nous disent que la situation est train de se détériorer. En conséquence, nous souhaiterions que des actions soient menées pour le bien des personnes qui souffrent », a-t-il souligné. « Selon moi, nous devons agir car des gens souffrent. En tant qu’Africains, nous sommes d’autant plus sensibles à cela. »

Les autres membres du Conseil de sécurité ont également regretté que cette question n’ait été abordée plus tôt, a précisé Vitaly Churkin.

Une première mission technique avait été dépêchée dans la région, l’année dernière, mais en raison de l’insécurité qui y prévalait à l’époque, elle n’avait pu se rendre dans le nord de la RCA ou dans l’est du Tchad.

Depuis 2005, la population civile tchadienne n’a cessé d’être la cible d’attaques menées par des milices armées, présentes dans l’est du pays, une région instable proche de la frontière avec le Darfour.

L’année dernière, les affrontements entre le gouvernement et les forces rebelles ont redoublé d’intensité après que des hauts responsables militaires ont rejoint les forces rebelles, suite à la décision du président tchadien Idriss Déby d’amender la constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat.

A l'issue d'une réunion à huis clos à laquelle a participé Hedi Annabi, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Churkin a déclaré à la presse que tous les facteurs seraient pris en compte, y compris la situation sur le terrain.

« Nous souhaitons l'envoi d'une mission dans la région », a-t-il annoncé.

Lors des dernières estimations, l’envoi de 2 500 hommes avait été jugé suffisant pour mener une opération au Tchad et en RCA. Cependant, l’ambassadeur de Russie n’a fourni aucune information concernant la composition des troupes.

Les membres du Conseil de sécurité devront attendre de recevoir des recommandations concrètes de la part de l’équipe d’évaluation, avant de pouvoir envoyer des troupes. Un Etat a déjà fait part de son intention de déployer des soldats, a indiqué M. Churkin.

Que le déploiement d'une force de maintien de la paix des Nations Unies soit approuvé ou au contraire rejeté, pour l’heure, une question reste en suspens, à savoir s’il y aura suffisamment de pays prêts à envoyer des troupes dans une région aussi instable.

« Toute force des Nations Unies se trouverait prise entre deux feux, sans stratégie de repli bien définie », avertissait M. Annan dans un rapport.

Un autre point à éclaircir sera de savoir si les soldats envoyés dans la région seront les mêmes que ceux déployés au Darfour ou si un nouveau contingent sera nécessaire.

lab/md/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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