Selon Martin Ojul, le négociateur du mouvement rebelle aux pourparlers de Juba, la capitale du Sud Soudan, le commandant en chef de la LRA est arrivé au site de cantonnement des rebelles spécifié dans l’accord de cessez-le-feu signé il y a trois semaines.
« Nos deux leaders [Otti et Kony] sont dans le camp et nous devons les rencontrer dans le cadre de consultations », a indiqué M. Ojul à Nabanga, un avant-poste de la rébellion à la frontière entre le Soudan et la République démocratique du Congo (RDC).
A l’en croire, les discussions porteront sur les autres problèmes dont la libération des non-combattants détenus par la LRA.
Walter Ochora, le Préfet de la province de Gulu (nord de l’Ouganda) qui a supervisé le transfert des rebelles du nord de l’Oganda vers les régions d’Owiny Ki-Buil au Sud Soudan, a indiqué qu’il cherchait à confirmer les rapports faisant état de la présence de Kony dans le camp.
« C’est assurément une bonne nouvelle, mais j’attends un appel de Vincent Otti pour pouvoir confirmer cette information », a indiqué M. Ochora de Gulu, la capitale du nord de l’Ouganda.
Conformément aux dispositions du cessez-le-feu entré en vigueur le 29 août, les rebelles doivent rester cantonnés dans les camps de Ri-Kwangba et d’Owiny-Ki-Bul pendant toute la durée des négociations.
Le camp de Ri-Kwangba, proche de la frontière entre le Sud Soudan et la RDC, est supposé accueillir les membres de la LRA se trouvant dans les forêts de l’Est de la RDC, alors que le camp de d’Owiny-Ki-Bul, proche de la frontière entre le Sud Soudan et l’Ouganda, est réservé aux rebelles du nord de l’Ouganda.
M. Ochora a cependant confirmé que la plupart des rebelles qui devaient se rendre au camp d’Owiny-Ki-Bul l’ont déjà fait.
« Je viens de m’entretenir avec mon ami et brigadier Caesar Acelam qui m’a confirmé que tous les groupes de rebelles censés arriver du nord de l’Ouganda ont rejoint les sites de cantonnement », a-t-il indiqué. « Nous avons été informés de la présence de neuf rebelles dans le district d’Apac. Nous menons une enquête et si cette information est avérée, nous leur conseillerons de prendre contact avec nous et nous les conduirons à la frontière ou leur trouverons un site cantonnement ».
Selon d’autres rapports, au moins 804 combattants rebelles ont rejoint dimanche le camp d’Owiny-Ki-Bul où un festin était prévu avec la communauté soudanaise en signe de réconciliation.
Pour Robert Kabushenga, un représentant du gouvernement qui a pris part aux négociations, il n’est pas possible d’affirmer ou d’infirmer la présence de Kony à Ri-Kwangba.
« C’est à la LRA ou au SPLA [l’armée de libération du peuple du Soudan] de le confirmer, puisqu’ils sont chargés d’enregistrer les arrivées des rebelles », a-t-il fait remarquer.
Kony, Otti et trois autres hauts responsables de la LRA – dont un est décédé – sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour internationale de justice de la Haye. Toutefois, les charges qui pèsent sur eux sont perçues comme un obstacle au processus de paix puisque les leaders de la rébellion exigent l’abandon des poursuites engagées à leur encontre.
Le Président ougandais Yoweri Museveni a offert l’armistice aux combattants de la LRA si ceux-ci acceptent de signer un accord de paix. Par ailleurs, il n’envisage de demander l’abandon des poursuites à la Cour que si un accord de paix global est signé.
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