L’épidémie de peste qui sévit depuis les trois dernières semaines dans le district de l'Ituri au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà fait 20 morts sur les 70 cas identifiés.
« Ce chiffre peut être revu à la hausse, car les rapports du terrain nous arrivent en retard », a dit le Dr Lendunga Wapayer, médecin-directeur du Centre de Surveillance et de Lutte contre la Peste au Nord-Est de la RDC.
Parmi les cas identifiés depuis la mi-mai, quarante-quatre sont des cas de peste pulmonaire localisés spécialement dans les zones de santé de Linga et de Rethy à près de 120 à 150 Kms au Nord-Est de Bunia.
Pour faire face à l'ampleur de l’épidémie, l'OMS a organisé une riposte immédiate.
« Nous avons déployé une équipe sur le terrain pour la détection et la confirmation des cas », a expliqué le Dr Laurent Kambale, Médecin Epidémiologiste de l'OMS en Ituri. Deux sites d'isolement ont été établis à BUBBA, à 135 Kms au nord de Bunia, et à Kpandroma, à 150 Kms au nord, pour les soins.
L'OMS s'occupe aussi de la préparation et l’enterrement des corps, ainsi que de l'appui de l'équipe de prise en charge des malades dans les sites d'isolement. Malgré cela, le Centre de Surveillance et de Lutte Contre la peste craint l'expansion de la maladie au-delà des zones de santé concernées.
« Nous avons reçu des messages signalant des cas de peste à Kabasa, Lenge et Vida, mais nous n’avons aucun chiffre pour le moment », a dit Innocent Umirambe le technicien de laboratoire au centre de surveillance.
« La difficulté, c'est qu’avec la guerre, la population reste dans la brousse avec les rats qui sont le réservoir de peste. Et quand ils se déplacent ils vont contaminer les autres », a dit le Dr Lendunga Wapayer.
Mais tout est mis en œuvre pour juguler l’épidémie.
« Nous avons mis en place une équipe pour sensibiliser la population », a expliqué M. Mbitso Ngedza, le commissaire de district assistant représentant le gouvernement en Ituri. « Nous avons réquisitionné deux camionnettes mis à la disposition des équipes médicales en place ».
Les équipes de surveillance rencontrent cependant quelques problèmes de logistique car tous les engins, véhicules et ont été pillés pendant la guerre, a-t-il ajouté.
Selon Jean Christophe SHAKO, microbiologiste et directeur du laboratoire de référence de Bunia, il était impossible de se déplacer dans la région pour surveiller l’épidémie. Ce laboratoire a été créé en 1953 pour faire face aux maladies épidémiologiques dans tout le Nord-Est de la RDC.
L'Ituri est connu pour être le foyer le plus important de la peste dans le monde.
« Sur 2500 cas identifiés chaque année dans le monde, 1250 viennent de l'Ituri », a dit le Dr Lendunga Wapayer.
Depuis le début de l’année 2006, 178 cas ont déjà été enregistrés, mais ces derniers temps, l'insécurité est un handicap sérieux pour l'identification et la lutte de l’épidémie.
« Ce chiffre peut être revu à la hausse, car les rapports du terrain nous arrivent en retard », a dit le Dr Lendunga Wapayer, médecin-directeur du Centre de Surveillance et de Lutte contre la Peste au Nord-Est de la RDC.
Parmi les cas identifiés depuis la mi-mai, quarante-quatre sont des cas de peste pulmonaire localisés spécialement dans les zones de santé de Linga et de Rethy à près de 120 à 150 Kms au Nord-Est de Bunia.
Pour faire face à l'ampleur de l’épidémie, l'OMS a organisé une riposte immédiate.
« Nous avons déployé une équipe sur le terrain pour la détection et la confirmation des cas », a expliqué le Dr Laurent Kambale, Médecin Epidémiologiste de l'OMS en Ituri. Deux sites d'isolement ont été établis à BUBBA, à 135 Kms au nord de Bunia, et à Kpandroma, à 150 Kms au nord, pour les soins.
L'OMS s'occupe aussi de la préparation et l’enterrement des corps, ainsi que de l'appui de l'équipe de prise en charge des malades dans les sites d'isolement. Malgré cela, le Centre de Surveillance et de Lutte Contre la peste craint l'expansion de la maladie au-delà des zones de santé concernées.
« Nous avons reçu des messages signalant des cas de peste à Kabasa, Lenge et Vida, mais nous n’avons aucun chiffre pour le moment », a dit Innocent Umirambe le technicien de laboratoire au centre de surveillance.
« La difficulté, c'est qu’avec la guerre, la population reste dans la brousse avec les rats qui sont le réservoir de peste. Et quand ils se déplacent ils vont contaminer les autres », a dit le Dr Lendunga Wapayer.
Mais tout est mis en œuvre pour juguler l’épidémie.
« Nous avons mis en place une équipe pour sensibiliser la population », a expliqué M. Mbitso Ngedza, le commissaire de district assistant représentant le gouvernement en Ituri. « Nous avons réquisitionné deux camionnettes mis à la disposition des équipes médicales en place ».
Les équipes de surveillance rencontrent cependant quelques problèmes de logistique car tous les engins, véhicules et ont été pillés pendant la guerre, a-t-il ajouté.
Selon Jean Christophe SHAKO, microbiologiste et directeur du laboratoire de référence de Bunia, il était impossible de se déplacer dans la région pour surveiller l’épidémie. Ce laboratoire a été créé en 1953 pour faire face aux maladies épidémiologiques dans tout le Nord-Est de la RDC.
L'Ituri est connu pour être le foyer le plus important de la peste dans le monde.
« Sur 2500 cas identifiés chaque année dans le monde, 1250 viennent de l'Ituri », a dit le Dr Lendunga Wapayer.
Depuis le début de l’année 2006, 178 cas ont déjà été enregistrés, mais ces derniers temps, l'insécurité est un handicap sérieux pour l'identification et la lutte de l’épidémie.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions
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