Le Général de Brigade MBUAYAMBA NSIONA, commandant de la zone opérationnelle de l'Ituri, a spécialement été dépêché par le gouvernement de Kinshasa pour sécuriser le district de l'Ituri avant les élections générales prévues le 30 juillet.
Prenant la parole jeudi à Bunia, la capitale du district, le Général Nsiona a indiqué qu’après expiration de ce délai, les miliciens qui refuseront de restituer leurs armes y seront contraints par la force.
Deux sites seront ouverts exceptionnellement entre le 19 et le 20 de ce mois à Aveba, à 70 km au sud de Bunia et à Kpandroma, à près de 120 km au nord de Bunia.
« Il y aura aucune tracasserie et aucune poursuite à leur endroit » a rassuré Nsiona qui a promis un châtiment exemplaire à tout militaire régulier qui va empêcher ou décourager ces miliciens à accéder aux sites de désarmement.
Selon la Commission nationale de désarmement (CONADER), 16 300 miliciens ont été identifiés en Ituri et au moins 4 000 n’ont pas restitué leurs armes lors de la précédente échéance fixée par la MONUC le 30 avril dernier. La plupart de ceux qui n’ont pas encore désarmé sont des membres de la nouvelle coalition des groupes de milices, le Mouvement révolutionnaires Congolais (MRC).
Mercredi, au moins 121 miliciens ont rendu leurs armes au cours d’une opération menée conjointement par la MONUC, les FARDC et la CONADER.
Cette opération a été menée à Katoni, un village à 15 kms au sud de Bunia.
Katoni abrite également au moins 18 000 déplacés, selon Idrissa Conteh chargé d'Information au Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.
A en croire la CONADER, plus de 47 armes AK47, 16 000 minutions, 3 bombes 5 armes Castor, 5 armes blindées et une arme BLD ont été récupérés au cours de l’opération.
« Sur les cinquante miliciens qui ont volontairement rendu leurs armes aux FARDC, 31 viennent de Tcheyi, une localité située à une centaine de Kms de Bunia et où les FARDC affrontent les miliciens de MRC (Mouvement de Révolutionnaires congolais).
La MONUC a par ailleurs identifié cinq enfants soldats parmi les miliciens arrêtés à Tcheyi.
« Ce sont des espions que les miliciens utilisent », a dit le Général Nsiona.
Selon un capitaine des FARDC qui a requis l’anonymat, une centaine d’autres miliciens voudraient se rendre, « mais ont peur de certains éléments des FARDC en opération sur le terrain ».
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