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L'UNTG dénonce les impayés de salaires et leurs conséquences sociales

Alors qu’ils ne sont plus payés depuis trois mois, beaucoup de salariés de la fonction publique de Guinée Bissau se font expulser de leurs domiciles pour impayés de loyers et ne peuvent plus entretenir leurs familles.

Pour les enseignants, la situation est encore plus précaire, puisque certains d’entre eux n’ont pas perçu de salaire depuis plus de neuf mois.

« J’ai honte devant ma famille », a confié à IRIN le jeune professeur Mamadou Touré. « Je vais travailler chaque jour, mais à la fin du mois je ne perçois rien. Il y a neuf mois que je suis sans salaire. Je survis grâce à l’aide de mon frère ».

Mais certains de ses collègues n’ont pas cette chance. Ne pouvant payer leurs loyers, ils se sont faits expulser de leurs maisons et ne peuvent plus nourrir leurs familles.

La Guinée Bissau est le cinquième pays le plus pauvre de la planète, selon l’indice de développement humain des Nations unies. Bien que l’agriculture soit le pilier de l’économie du pays, l’absence d’investissement et les longues années de guerre et d’instabilité politique ont contraint la Guinée Bissau à importer l’essentiel de ses besoins alimentaires.

Au cours de la conférence de presse organisée cette semaine à Bissau, la capitale, par l’UNTG - Union nationale des travailleurs de la Guinée Bissau -, son secrétaire général, Lima da Costa, a critiqué le gouvernement du Premier ministre Aristide Gomes pour son « arrogance » et son incapacité à résoudre les problèmes du pays.

« Quand le gouvernement ne peut pas payer les salaires des fonctionnaires, il faut admettre que la situation est très grave. Le seul moyen de sortir de cette crise est de faire appel à la communauté internationale pour sauver le pays d’une catastrophe alimentaire », a déclaré M. da Costa.

Pour dénoncer la situation de famine dans laquelle se trouve le pays, le secrétaire général de l’UNTG a menacé d’organiser une marche de protestation dans les rues de Bissau. Selon lui, beaucoup de personnes ont faim et de nombreux enfants sont renvoyés des écoles car leurs parents ne peuvent même plus payer leur scolarité.

Mardi, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé un appel de fonds d’urgence à hauteur de 3,64 millions de dollars pour la Guinée Bissau. Ces fonds seront destinés en priorité aux populations du nord du pays victimes des combats qui ont eu lieu à la frontière sénégalo-bissau-guinéenne.

Selon Nelson Sano, la situation des fonctionnaires est très précaire. « Il faut que le gouvernement paie nos salaires le plus vite possible, sinon la situation peut devenir catastrophique pour de beaucoup de familles ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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