« Nous pourrions alors améliorer considérablement la qualité des soins médicaux qui leur sont prodigués », a déclaré Xameno Diego, depuis Lubumbashi, la capitale de la province.
MSF-Espagne assistera l’hôpital de référence de Nyunzi ainsi que trois autres postes de santé situés dans un rayon de 50 à 60 km de l’hôpital, afin qu’ils puissent offrir une gamme plus étendue de services médicaux. L’hôpital disposera d’un service de chirurgie, de maternité et de pédiatrie.
Les postes de santé quant à eux offriront des services de consultation générale : soins de santé à la mère et à l’enfant, vaccinations, mis en observation, préparation à la lutte contre les épidémies et orientation des patients vers l’hôpital principal.
« Nous avons intégré un centre nutritionnel à l’hôpital de référence de Nyunzu parce que la malnutrition reste un problème au Katanga », a ajouté M. Diego.
Selon lui, la décision de MSF de concentrer ses activités dans ces structures de Nyunzu s’explique par l’isolement relatif des populations vivant à proximité des zones de conflit.
Des groupes de miliciens Mayi-Mayi opèrent encore dans le nord-est de Nyunzu, et parfois des affrontements ont lieu avec la police pour le contrôle des ressources naturelles, comme la mine d’or d’Ilunga. Et ce sont alors les populations de la région, blessées, déplacées ou forcées de travailler, qui en pâtissent.
« Dans les régions les plus isolées que nous prévoyons d’atteindre, il règne une grande tension entre les groupes des miliciens Mayi-Mayi et l’armée qui tente de les désarmer. Dans ce contexte, les vols et les exactions sur les civils sont fréquents, puisqu’ils sont commis en toute impunité », a expliqué M. Diego.
M. Diego a par ailleurs tenu a précisé que le 30 avril, son organisation mettra fin à ses activités dans 14 postes de santé de la région.
« Mais ces centres ne seront pas abandonnés », a-t-il précisé.
MSF-Espagne avait déjà doté ces postes de santé d’un stock de trois mois de médicaments et de tout le « matériel médical nécessaire », a-t-il ajouté. Selon lui, il s’agira maintenant de trouver un partenaire au développement qui prendra le relais pour gérer ces centres.
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