Mais la somme allouée par l’institution financière représente huit millions de dollars de moins que les 25 millions de dollars sollicités par le gouvernement congolais en février 2005 pour financer le Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR).
Midou Ibrahima, le représentant de la Banque mondiale au Congo, a déclaré que le reliquat ferait l’objet d’un accord distinct le moment venu.
Il a précisé que la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants permettront de consolider la paix dans ce pays ravagé par la guerre.
Le programme sera mis en place dans les quatre départements du sud-ouest du Congo fortement touchés par la guerre civile, le Pool, le Niari, la Bouenza et la Lékoumou, ainsi que dans les départements de Brazzaville, les Plateaux, la Cuvette et la Cuvette ouest.
Le PNDDR offrira des formations professionnelles, des emplois et la prise en charge médicale et sociale des anciens combattants. Les fonds alloués par la Banque mondiale permettront également la réhabilitation d’infrastructures communautaires de base et l’appui à la mise en œuvre des réformes relatives à la force publique, notamment la gendarmerie, la police et les forces armées.
« Le vœu le plus ardent de la communauté internationale reste que ce programme atteigne son objectif de développement pour le plus grand bien des populations bénéficiaires », a déclaré M. Ibrahima.
Avec le soutien de l’Agence de développement international et l’assistance technique de l’Office des migrations internationales, le gouvernement congolais a démobilisé et réinséré près de 9 000 anciens combattants entre 2001 et 2002.
Au mois de juin 2005, le gouvernement congolais a financé un programme de démobilisation et de réinsertion d’urgence de 450 anciens combattants du département du Pool, pour un coût de 250 millions de francs CFA (455 000 dollars américains). Le programme d’urgence a permis au Haut commissariat à la réinsertion des ex-combattants de récupérer 507 armes et 3 682 munitions qui ont ensuite été incinérées.
Le gouvernement estime à 43 000 le nombre de personnes à réinsérer dans la vie socio-économique. Le Conseil national de la résistance (CNR) que dirige le chef des ex-combattants ninjas, M. Frédéric Bintsangou, alias Pasteur Ntoumi, estime pour sa part qu’il y en a 50 000 à réinsérer.
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