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Yahya Jammeh fait arrêter trois chefs de l’opposition

Alors que la Gambie prépare les élections présidentielles de l’année prochaine, le gouvernement a annoncé l’arrestation de trois chefs de l’opposition, qui seraient impliqués dans des « activités subversives ».

Dans le communiqué lu mardi soir à la télévision, les autorités gambiennes ont annoncé l’arrestation de Hamat Bah, d’Omar Jallow, et de Halifa Sallah, tous membres d’une nouvelle coalition de l’opposition.

L’année dernière, M. Bah, du Parti de la réconciliation nationale, M. Jallow de l’ancien parti au pouvoir Parti progressiste du peuple, et Sallah de l’Organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme ont fusionné leurs partis avec le Parti uni pour la démocratie, le principal mouvement d’opposition pour créer une nouvelle coalition, l’Alliance nationale pour le développement et la démocratie (NADD).

Le mois dernier, la nouvelle alliance a remporté trois des quatre sièges vacants au Parlement lors des élections législatives partielles, les autres sièges revenant à l’Alliance pour la réorientation patriotique et la reconstruction au pouvoir.

A la veille des élections présidentielles de 2006, qui seront suivies d’élections législatives en 2007, les partisans de l’opposition, affirment que ces résultats sont encourageants, surtout si l’opposition parvient à s’unir et à choisir un candidat unique pour affronter le président actuel.

L’ancien lieutenant Yahya Jammeh est arrivé au pouvoir en juillet 2004 à la faveur d’un coup d’Etat sans effusion de sang, et a remporté les élections de 1996/97 et de 2001/2002. M. Jammeh a récemment annoncé qu’il se présenterait aux élections de l’année prochaine pour briguer un troisième mandat.

Selon le communiqué du gouvernement, M. Bah, membre du parlement qui a perdu son siège lors des élections partielles d’octobre, M. Jallow, ancien ministre qui a longuement servi sous le régime de l’ex-président Sir Dawda jawara, et M. Sallah, leader de la minorité parlementaire, se sont montré très coopératifs dans l’enquête menée par la police sur leurs activités subversives. Le communiqué ne donne aucune précision sur la nature des actions subversives perpétrées par les trois hommes, mais précise qu’ils constituent une menace pour la sécurité nationale.

Les autorités ont exhorté la population gambienne à rester calme car il n’y a « aucune raison de s’alarmer ». Mais l’arrestation de ces leaders de l’opposition n’a suscité aucune réaction de la part de la population.

Le 3 novembre, Jammeh a accusé les membres du NADD d’alimenter le récent différend frontalier qui oppose la Gambie au Sénégal, en diffusant de fausses informations au Sénégal.

Il a ajouté qu’il était en possession de documents de l’opposition indiquant que la Gambie soutenait les séparatistes rebelles qui combattent le gouvernement sénégalais dans le but d’obtenir l’indépendance de la région sud de la Casamance.

Selon M. Jammeh, dont les propos ont été repris par l’agence presse Panapress, « de telles personnes ne prendront pas part aux prochaines élections présidentielles prévues en 2006 ».
Vendredi dernier, M. Sallah, le leader du NADD actuellement en détention, a mis au défi le président de démontrer la véracité de ses allégations contre la coalition ou de lui présenter des excuses.

Les membres du NADD n’étaient pas en mesure de commenter la nouvelle puisqu’ils étaient en réunion toute la journée pour débattre de l’arrestation des trois leaders.
Mbanyick Njie, un représentant du NDR, le parti de M. Bah, a déclaré à IRIN que la police avait perquisitionné le bureau du leader du parti et confisqué certains documents.

Selon lui, le NADD a rejeté les allégations et accusé plutôt le gouvernement d’intimidation.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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