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Risque de pénurie alimentaire pour les réfugiés centrafricains « oubliés » - PAM

Les centaines de Centrafricains réfugiés au Tchad pourraient connaître une pénurie alimentaire d’ici quelques mois, a prévenu le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), qui a souligné que leur sort restait peu connu au plan international.

Le PAM fournit de la nourriture aux réfugiés installés dans deux camps au sud du Tchad depuis 2003, mais l’afflux depuis le mois de juin de 10 000 réfugiés ayant fui les violences récentes survenues en République Centrafricaine (RCA), a créé de nouveaux besoins.

« A la date d’aujourd’hui, nous disposons de suffisamment de stocks pour les nourrir jusqu’à la fin de l’année, mais au-delà, nous serons à court de nourriture si nous ne recevons pas de nouvelles contributions », a déclaré à IRIN Stefano Porretti, le représentant du PAM au Tchad.

Le PAM a souligné cette semaine dans un communiqué que les Centrafricains sont « parmi les réfugiés oubliés d’Afrique ».

L’agence sollicite 930 000 dollars américains pour pouvoir nourrir les réfugiés jusqu’à février 2006. Elle est en train d’élaborer un plan sur le long terme – basé sur une évaluation récente faite par le PAM et l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) - pour couvrir les besoins des réfugiés à partir de février, a expliqué Porretti depuis N’djamena, la capitale tchadienne.

Selon le HCR, quelque 41 450 Centrafricains vivent dans les camps d’Amboko et de Yaroungou, au sud du Tchad. Un troisième camp est en construction pour les nouveaux arrivés, étant donné que les autres camps ont pratiquement atteint leur capacité d’accueil maximale.

Quelque 28 000 personnes ont fui la RCA à la fin de l’année 2002. Les nouveaux réfugiés sont arrivés au Tchad ces derniers mois, chassés par des groupes d’hommes armés attaquant les civils dans le nord de leur pays.

L’identité de ceux qui perpétuent ces attaques et qui, selon les réfugiés, pillent les maisons et volent de la nourriture et du bétail, n’a pas été clairement établie. Selon les travailleurs humanitaires, ce sont des bandits et des anciens combattants des guerres civiles que cette région instable a connu.

Des centaines de personnes vivent encore dans les villes frontalières du Tchad et devraient être transférées dans les prochains jours, a indiqué le HCR.

Le PAM affirme que les nouveaux arrivants ont consommé une grande partie des ressources disponibles.

Ils dépendent entièrement de l’aide alimentaire, contrairement à ceux qui sont arrivés en 2002 et qui sont maintenant en mesure de cultiver et de gagner de l’argent grâce, notamment, à de petits commerces, a remarqué le PAM.

Le PAM fournit également des compléments alimentaires à quelque 3 000 personnes à risque parmi les nouveaux arrivés – principalement des nourrissons, de jeunes enfants et leurs mères.

« Bien que certaines personnes soient parvenues à un certain niveau d’indépendance, les nouveaux arrivants sont tout particulièrement dépendants de l’aide extérieure », a déclaré Poretti. « Ils ont connu une épreuve horrible et leurs besoins sont aussi urgents que ceux des autres ».

Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants centrafricains appartenant à la nouvelle vague de réfugiés ont fui le Tchad en début de mois lorsque des groupes armés ont attaqué Markounda, une ville frontalière de la RCA.

Le nord de la RCA est depuis longtemps en proie à l’insécurité qui sévit dans ce pays qui a une longue histoire de coups d’états et de guerres. Beaucoup de Centrafricains vivant dans le nord du pays ne bénéficient même pas de soins de santé et de structures scolaires minimales, selon les travailleurs humanitaires de la région.

Certains réfugiés affirment avoir fui la RCA en raison de l’insécurité mais également de l’absence de services de base.

Les gouvernements de RCA et du Tchad – avec celui du Cameroun voisin - ont mené des opérations conjointes pour essayer de sécuriser la région et de contrôler la prolifération des armes légères.

Le PAM et le HCR aident aussi quelque 200 000 réfugiés soudanais à l’est du Tchad.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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