Cette proposition lui a été soumise la semaine dernière par l’Union africaine (UA) à l’issue d’un sommet du Conseil de paix et de sécurité. Elle a été vivement critiquée par l’opposition et par les forces rebelles qui contrôlent la moitié nord de ce pays d’Afrique de l’ouest.
« Le Conseil de sécurité fait sienne la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur la situation en Côte d’Ivoire », a déclaré le président du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois d’octobre, le Représentant de la Roumanie Mihnea Ioan Motoc.
Mais le Conseil n’a pas accédé à la demande d’augmentation des effectifs des 6 600 casques bleus présents sur le terrain, formulée par l’UA lors de son sommet à Addis Abeba.
Jadis paisible et prospère, la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao au monde, est divisée en deux depuis septembre 2002, avec les forces de l’ONU contrôlant une zone de confiance entre le nord aux mains des rebelles et le sud contrôlé par les forces loyalistes.
L’UA demande que le président Gbagbo reste au pouvoir « pour une période n’excédant pas 12 mois » à compter du 30 octobre.
De nouvelles élections auraient du avoir lieu à cette date, selon les termes du dernier d’une série d’accords de paix qui ont tous avorté. Mais le refus des rebelles et des milices pro-gouvernementales de rendre leurs armes a empêché l'organisation d'élections à la date prévue.
L’UA a également recommandé qu’un nouveau premier ministre acceptable par toutes les parties co-dirige le pays jusqu’a la tenue d’élections.
Le président du Conseil a déclaré que les 15 membres du Conseil de sécurité appuieront la mise en oeuvre « d’élections libres, justes, ouvertes, transparentes et crédibles aussitôt que possible et au plus tard le 30 octobre 2006 ».
Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a pris note de la demande du Conseil de sécurité relative au renforcement des effectifs de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et indiqué que ses membres considèreraient un accroissement des troupes « basé sur une étude minutieuse dans le pays et sur la preuve de progrès significatifs allant dans le sens de l’implantation d’accords de longue durée ».
Le Conseil de sécurité s’est également réjoui de la prochaine visite en Côte d’Ivoire du président nigérian Olusegun Obasanjo, le chef de l’UA, et de Thabo Mbeki, le président sud-africain, qui a joué le rôle de médiateur dans le dernier accord de paix.
Selon les représentants sud-africains, cette visite aura lieu dans les prochains jours.
Elle sera suivie par une visite du Comité de sanctions de l’ONU, qui a menacé de geler les avoirs et d’interdire les voyages des personnes qui freinent le processus de paix.
Obasanjo et Mbeki auront du mal à convaincre les opposants de Gbagbo d’accepter cet accord.
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