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Henri Konan Bédié demande au président Gbagbo de passer le relais à un gouvernement de transition

L’ancien président et chef de l’opposition Henri Konan Bédié, à son arrivée en Côte d’Ivoire après un an d’exil à Paris qu’il s’était lui-même imposé, a demandé au président Laurent Gbagbo de passer le relais à un gouvernement de transition si, comme on s’y attend, les élections prévues le 30 octobre n’ont pas lieu.

Entouré de gardes du corps et de casques bleus des Nations unies, M. Bédié, 71 ans, le candidat à l’élection présidentielle du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PCDI), l’un des deux plus importants partis de l’opposition du pays, a déclaré dimanche soir à la presse que M. Gbagbo ne devrait pas se maintenir au pouvoir après l’expiration de son mandat, en fin octobre.

« Quand on a passé cinq ans à gouverner et qu’on n’a pas tenu les promesses démocratiques, quelle autre prolongation peut-on espérer ? », a déclaré M. Bédié.

M. Gbagbo a souligné depuis Avril que si les élections n’avaient pas lieu, pour quelque raison que ce soit, il resterait au pouvoir.

Selon l’accord de paix signé en janvier 2003, les élections présidentielles auraient dû avoir lieu le 30 octobre – à la fin de l’actuel mandat de cinq ans. Mais les différents partis impliqués dans la guerre civile que connaît le pays depuis trois ans traînant tous les pieds dans le processus de préparation des vote, le scrutin ne peut avoir lieu à la date prévue, selon Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies.

Dans un entretien accordé à la presse française le week-end dernier, M. Annan a accusé les dirigeants politiques d’être responsables du retard et d’avoir « détruit » la Côte d’Ivoire où 10 000 troupes françaises et onusiennes ont tenté de maintenir une paix parfois précaire.

“Je ne comprends pas ces dirigeants ivoiriens, ces hommes qui croient être capables de diriger un pays, qui parlent de devenir président d’un pays qu’ils sont en train de détruire”, a déclaré M. Annan dans un entretien accordé à Radio France Internationale.

Les services et les infrastructures sont visiblement dégradés dans le nord de la Côte d’Ivoire, contrôlé par les rebelles, et qui ne bénéficie d’aucune subvention du gouvernement depuis trois ans.

Le Conseil de sécurité de l’ONU examinera de possibles sanctions contre les dirigeants ivoiriens, a dit M. Annan.
« La question [des sanctions] a été mentionnée au Conseil de sécurité. Elle n’a pas été écartée… je pense que tôt ou tard, le Conseil devra agir dans ce sens », a-t-il dit.

Accueilli dimanche à l’aéroport par le Premier ministre Seydou Diarra et par une foule enthousiaste de militants du PDCI, M. Bédié a affirmé qu’il allait appuyer les sanctions des Nations unies.

« Nous avons toujours voulu des sanctions après ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire », a t-il dit, énumérant un nombre d’accusations contre M. Gbagbo, incluant le meurtre de 120 civils en mars 2004 par les forces de sécurité qui tentaient de mater une manifestation de l’opposition.

« D’abord, il y a eu de très sérieuses violations des droits de l’homme, comprenant des morts, des exactions, des enlèvements et les évènements du 26 mars 2004 », a expliqué M. Bédié. « La mission de l’ONU en Côte d’Ivoire a enquêté sur tout cela. Tout ce qu’il reste, c’est l’imposition des sanctions ».

M. Bédié a dirigé la Côte d’IVoire de 1993 jusqu’à 1999, année de sa destitution lors du premier coup d’Etat réussi qui a écorné l’image de havre de paix et de stabilité qu’avait le pays dans la région instable de l’Afrique de l’ouest.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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