Une manifestation contre un représentant de l’administration a mal tourné jeudi et fait deux blessés graves dans la ville de Kouroussa, au nord de le Guinée.
Les manifestants voulaient savoir où étaient passés les 150 millions de francs guinéens (40 000 dollars américains) que la compagnie minière opérant dans la région verse aux autorités locales au titre d’aide au développement de la communauté.
Une foule en colère, composée essentiellement de jeunes gens a marché sur la résidence de Charles André Haba, le préfet de la ville et représentant officiel du gouvernement, demandant qu’il rende compte sur sa gestion de l’argent.
Les incidents ont éclaté lorsque les gardes du préfet ont ouvert le feu sur les manifestants et fait deux blessés. Selon la radio d’état, les deux victimes ont été touchées à la tête et à l’abdomen.
Ces violences font suite aux affrontements intercommunautaires qui ont eu lieu à la fin du mois de juillet dans une localité proche de Kankan, et qui ont nécessité l’intervention de l’armée. Alors que le président de la Guinée est sérieusement malade et qu’aucun successeur officiel n’a été désigné, la situation économique est désastreuse et le pays peut sombrer à tout moment dans le chaos.
M. Haba a accusé les militants du Rassemblement du peuple guinéen (RPG), un parti de l’opposition, d’être les instigateurs de ces manifestations.
« C’est une machination pure et simple du RPG », a-t-il dit aux organes de presse de l’Etat.
Kouroussa est un bastion du RPG dont le dirigeant, Alpha Condé, est récemment rentré de deux années d’exil et a menacé de boycotter les élections municipales prévues en fin d’année. Le secrétaire général du parti nie cependant les affirmations du préfet.
« Le RPG ne peut être tenu responsable des erreurs du préfet », a dit Mohamed Diane, au cours d’une conversation téléphonique avec IRIN.
« En fait, ce n’est pas la première fois que M. Haba est mêlé à des affaires de détournement de deniers publics. Donc rejeter sur le RPG la responsabilité de cette situation particulière revient à faire de mon parti un bouc émissaire », a-t-il ajouté.
En 2002, M. Haba avait été limogé de ce même poste à la suite de présumées malversations financières impliquant la même compagnie. Après ces incidents, de nombreux habitants de la localité se demandent comment M. Habas est redevenu préfet de Kouroussa.
La cellule de réflexion Crisis Group, basée à Bruxelles, a récemment prévenu que la Guinée, un pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, risquait de devenir le prochain Etat en situation de faillite dans l’Afrique de l’Ouest.
Les manifestants voulaient savoir où étaient passés les 150 millions de francs guinéens (40 000 dollars américains) que la compagnie minière opérant dans la région verse aux autorités locales au titre d’aide au développement de la communauté.
Une foule en colère, composée essentiellement de jeunes gens a marché sur la résidence de Charles André Haba, le préfet de la ville et représentant officiel du gouvernement, demandant qu’il rende compte sur sa gestion de l’argent.
Les incidents ont éclaté lorsque les gardes du préfet ont ouvert le feu sur les manifestants et fait deux blessés. Selon la radio d’état, les deux victimes ont été touchées à la tête et à l’abdomen.
Ces violences font suite aux affrontements intercommunautaires qui ont eu lieu à la fin du mois de juillet dans une localité proche de Kankan, et qui ont nécessité l’intervention de l’armée. Alors que le président de la Guinée est sérieusement malade et qu’aucun successeur officiel n’a été désigné, la situation économique est désastreuse et le pays peut sombrer à tout moment dans le chaos.
M. Haba a accusé les militants du Rassemblement du peuple guinéen (RPG), un parti de l’opposition, d’être les instigateurs de ces manifestations.
« C’est une machination pure et simple du RPG », a-t-il dit aux organes de presse de l’Etat.
Kouroussa est un bastion du RPG dont le dirigeant, Alpha Condé, est récemment rentré de deux années d’exil et a menacé de boycotter les élections municipales prévues en fin d’année. Le secrétaire général du parti nie cependant les affirmations du préfet.
« Le RPG ne peut être tenu responsable des erreurs du préfet », a dit Mohamed Diane, au cours d’une conversation téléphonique avec IRIN.
« En fait, ce n’est pas la première fois que M. Haba est mêlé à des affaires de détournement de deniers publics. Donc rejeter sur le RPG la responsabilité de cette situation particulière revient à faire de mon parti un bouc émissaire », a-t-il ajouté.
En 2002, M. Haba avait été limogé de ce même poste à la suite de présumées malversations financières impliquant la même compagnie. Après ces incidents, de nombreux habitants de la localité se demandent comment M. Habas est redevenu préfet de Kouroussa.
La cellule de réflexion Crisis Group, basée à Bruxelles, a récemment prévenu que la Guinée, un pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, risquait de devenir le prochain Etat en situation de faillite dans l’Afrique de l’Ouest.
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