A l’occasion d’une réunion organisée à Kigali, la capitale rwandaise, sous l’égide du gouvernement américain, les ministres des trois pays ont appelé les rebelles à désarmer volontairement.
« Nos gouvernements vont faire tout leur possible pour s’assurer que les rebelles vont respecter le délais », a déclaré à la presse le ministre congolais de la coopération.
Les ministres n’ont fait aucun commentaire sur l’action qu’ils comptent entreprendre si les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) refusent d’obtempérer. Cependant, Richard Sezibera, envoyé spécial du Rwanda dans la région des Grands Lacs, a indiqué que les conséquences seraient politiques et militaires.
En mai dernier, les rebelles avaient indiqué qu’ils ne rentraient chez eux que si leur sécurité était garantie. Mais le président rwandais, Paul Kagamé, a rejeté les conditions posées par les rebelles et déclaré que son gouvernement ne leur accorderait aucune condition particulière. Les autorités rwandaises ont par ailleurs indiqué qu’elles traduiraient en justice toutes les personnes suspectées de génocide.
Si les rebelles refusaient de désarmer, ils pourraient être attaqués directement. Selon Mbusa Nyamwisi, son gouvernement achève la formation d’une unité spéciale chargée du désarmement des rebelles. Les forces congolaises vont collaborer avec les forces de l’Union africaine et de la mission des Nations unies en RDC.
Le FDLR est le plus important groupe rebelle. Ses responsables sont accusés d’avoir tué quelque 937 000 Tutsis rwandais et Hutus politiquement modérés en dix jours, en 1994. Certains éléments du groupe rebelle appartenaient à l’ancienne armée rwandaise et à l’abominable milice hutue Interahamwe qui a organisé et perpétré le génocide.
La présence de milliers de rebelles rwandais dans l’Est de la RDC, au cours des dix dernières années, est la cause de l’instabilité dans la région. Cette présence avait servi de prétexte au Rwanda pour envahir le Congo en 1996 et en 1998.
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