Quelque 100 cas ont été signalés près de la ville de Butaw, dans le comté de Sinoe, a expliqué au téléphone M. Peter Clement, épidémiologiste de l’OMS, depuis Monrovia.
La rivière est la seule source d’eau que les habitants de la région utilisent pour se laver, faire la lessive et boire. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont évacué des matières fécales dans la rivière, a-t-il ajouté.
De plus, les installations sanitaires sont mauvaises et la région ne dispose que d’une seule pompe à eau manuelle pour près de 13 000 personnes, a précisé M. Clement.
Des représentants de l’OMS et du ministère libérien de la Santé ont prévu de se rendre dans la région vendredi pour évaluer la situation.
« L’une de nos préoccupations, c’est de savoir si les corps ont été enterrés correctement », a déclaré M. Clement.
Les personnes touchées par l’épidémie de choléra sont, pour la plupart, des mineurs clandestins qui vivent dans des camps, à la périphérie de Butaw. Venus de toutes les régions du pays, beaucoup de gens se sont installés dans ces camps en espérant faire fortune dans les mines de diamants situées non loin de la ville.
Selon M. Clement, l’épidémie de choléra s’est déclarée le 2 août. Il a également fait remarquer que les premiers décès avaient été enregistrés avant le début de toute intervention, mais qu’aucune mort n’avait été signalée cette semaine.
L’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières a mis sur pied, le 7 août, à Butaw, une unité de lutte contre le choléra.
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