Selon cette source, l’accrochage a eu lieu mardi dans le village de Noumoundjila, à la frontière guinéenne, relié par la route à la ville d’Odienne, située dans la région nord-ouest de la Côte d’Ivoire, sous contrôle des forces rebelles.
Le combattant des forces rebelles ivoiriennes aurait été abattu après avoir pénétré sur le territoire guinéen.
D’après la version des faits rapportée par les autorités guinéennes, les soldats guinéens auraient tiré plusieurs coups de semonce avant d’abattre l’individu. Son corps aurait été laissé sur les lieux pendant 24 heures avant que les autorités guinéennes n’autorisent les notables ivoiriens du village à venir le récupérer.
C’est la deuxième fois cette année que ce type d’incident oppose à la frontière l’armée guinéenne et des éléments des forces rebelles du nord de la Côte d’Ivoire.
En avril dernier, un combattant des forces rebelles ivoiriennes avait été tué et 17 autres capturés par l’armée guinéenne après un échange de coups de feu dans la même zone.
Selon les Forces nouvelles, mouvement rebelle actif en Côte d’Ivoire, l’incident impliquait alors des éléments « incontrôlés » de la rébellion, qui avaient probablement déserté.
Selon des représentants guinéens de la Défense, les combattants ivoiriens impliqués dans l’incident d’avril appartenaient à une faction dissidente des Forces nouvelles. Les membres de cette faction sont des sympathisants d’Ibrahim Coulibaly, héros des forces rebelles qui vit actuellement en exil. Cette faction conteste l’autorité du leader officiel du mouvement des Forces nouvelles, Guillaume Soro.
A plusieurs reprises, les rebelles ivoiriens ont accusé Lansana Conté, le président guinéen, de prendre le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo dans le conflit, qui dure depuis trois ans.
L’année dernière, ils avaient accusé Gbagbo de vouloir utiliser le territoire guinéen comme base de lancement d’une attaque contre les positions des forces rebelles dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire.
Pour l’instant, les autorités guinéennes n’ont fait aucun commentaire sur le dernier incident. Officiellement, le pays a toujours clamé sa neutralité face à la guerre civile ivoirienne, qui a contraint près de 100 000 ressortissants guinéens installés en Côte d'Ivoire à rentrer chez eux.
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