Près de 100 réfugiés ont fait le trajet de la ville de Betel au camp de Gore, a déclaré Mbaioren Djerassen, de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), au cours d’une entrevue téléphonique.
« Les routes sont déjà très accidentées », a indiqué Djerassen de N’djamena, la capitale tchadienne.
Il a fallu environ quatre heures au convoi du HCR pour franchir les 60 km qui les séparaient du camp d’Amboko, à Gore.
Selon le HCR, environ 10 000 réfugiés centrafricains sont dispersés dans 17 villages tchadiens. Ils ont fui les combats qui avaient opposé l’armée nationale à des groupes armés non identifiés, au début du mois de juin.
Quelque 30 000 autres réfugiés, qui avaient fui les combats en République centrafricaine il y a près de trois ans, vivent dans des camps, au sud du Tchad.
Les Centrafricains arrivés en juin n’avaient pas accès à l’eau potable, ni à des sanitaires. Beaucoup ont survécu en se nourrissant de fruits sauvages et de racines.
Les pourparlers entre le gouvernement tchadien et le HCR visant à permettre le transport des réfugiés vers une localité où ils peuvent recevoir régulièrement une aide, ont duré plusieurs semaines.
La semaine dernière, le gouvernement a donné au HCR l’autorisation de transférer les réfugiés au camp d’Amboko, qui abrite déjà 13 000 réfugiés.
Le site peut accueillir jusqu’à 27 000 personnes.
Durant la saison des pluies, l’accès à la plupart des routes du pays est interdit aux camions pour éviter la détérioration de la chaussée, mais Marie-Christiane Boccoum, porte-parole du HCR, a indiqué que l’agence avait reçu une dérogation officielle pour procéder au transfert des réfugiés.
L’opération de déplacement a commencé avec le village de Betel, la localité tchadienne qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés, selon Boccoum. Betel, qui compte quelque 600 habitants locaux, héberge près de 3 000 réfugiés.
Les 97 réfugiés qui ont été évacués mercredi ont été inscrits et ont reçu des vivres, a déclaré Djerassen.
Le HCR collabore avec le gouvernement et des ONG partenaires pour rénover la piste d’atterrissage de Gore afin de permettre le transport de personnel et l’acheminement de vivres par avion, a-t-il ajouté.
Selon Djerassen, il est impossible de savoir dans combien de temps tous les réfugiés seront installés au camp d’Amboko, car il est difficile d’évaluer les dommages causés aux routes par la pluie.
« Nous ne pouvons savoir le nombre de jours que cela prendra », a-t-il dit.
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