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Forte augmentation des cas de choléra en Guinée Bissau

L’épidémie de choléra qui s’est déclarée il y a un mois en Guinée Bissau empire progressivement, entre 60 et 75 nouveaux cas sont enregistrés chaque jour à l’unité de traitement du choléra de l’hôpital principal de la capitale Bissau, a déclaré le médecin principal de l’unité lundi.

Le docteur Samba Tenem Barri, médecin principal de l’unité de traitement du choléra de l’hôpital Simao Mendes, a rendu hommage à l’équipe de médecins cubains arrivée dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest à la fin du mois de mai. Selon lui, ces médecins, au nombre de 50, auraient joué un rôle crucial dans la lutte contre l’épidémie. Une quinzaine d’entre eux travaillent à l’hôpital.

Selon un bulletin du ministère de la Santé diffusé lundi, 1 900 cas de choléra auraient été enregistrés depuis le début de l’épidémie, le 11 juin.

Le bulletin indiquait également que l’infection avait déjà fait 24 morts. Le choléra, une maladie hautement contagieuse, transmise par l’eau, provoque diarrhée et vomissements chroniques.

La majeure partie des cas de choléra s'est déclarée à Bissau, une ville de 300 000 habitants construite sur les rives de l’estuaire boueux du Rio Geba, au niveau de la mer.

Néanmoins, selon le ministère, 76 cas de choléra ont été enregistrés dans la zone rurale qui entoure la capitale, et principalement dans la région de Biombo, au nord de Bissau, et dans la région de Quinara, au sud de la ville, de l’autre côté du Rio Geba.

Selon Tenem Barri, seuls les cas les plus graves sont admis au service de traitement de l’hôpital Simao Mendes. Les autres patients se voient simplement administrer des fluides de réhydratation pendant quelques heures avant d’être renvoyés chez eux. L’hôpital reçoit entre 60 et 75 nouveaux patients atteints de choléra chaque jour. Ce chiffre était de 50 il y a encore deux semaines, a-t-il fait remarquer.

D’après Tenem Barri, chaque patient renvoyé chez lui est accompagné par une équipe de nettoyage chargée de désinfecter son domicile.

Les autorités portugaises ont envoyé 15 tonnes de médicaments et d’équipement pour maîtriser l’épidémie, mais la Guinée Bissau n’a jusqu’à présent bénéficié d’aucune autre aide.

Le gouvernement a exhorté la population à bouillir l’eau avant de la boire et à se laver les mains avant les repas et après être passés aux toilettes.

Toutefois, les autorités n’ont pas encore pris de mesure pour améliorer la qualité de l’eau à Bissau, où beaucoup d’habitants boivent l’eau de puits pollués par les pluies actuelles.

Agostinho Semedo, le directeur de l’hôpital Simao Mendes, a exhorté les autorités à interdire la vente d’eau en sachet plastique dans les rues. Selon lui, cette eau vient bien souvent de sources contaminées.

Le ministère de la Santé a établi un point de contrôle près de l’aéroport, sur la seule voie qui conduit hors de Bissau. Tous les passagers des véhicules qui passent par ce point, en entrant ou en sortant de la ville, doivent s’y arrêter pour se désinfecter les mains.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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