Selon le PAM, le sud du pays abrite un quart des 2,9 millions d’habitants que compte la Mauritanie et les populations vivant dans cette région ne disposent pratiquement d’aucun autre revenu que celui qu’elle tire de l’agriculture.
La sécheresse y sévit de manière récurrente depuis 2001 et, l’année dernière, les cultures et pâturages ont été entièrement détruits après le passage des criquets, ce qui a rendu les conditions de vie des populations encore plus difficiles.
"Toutes les cultures dans lesquelles ces populations ont investi leur argent, leur temps et leur sueur ont tout simplement disparu", a indiqué Sory Ouane, le représentant du PAM en Mauritanie. "Nous devons agir maintenant."
Selon le PAM, l’agence prévoyait initialement d’apporter une aide alimentaire à 254 000 personnes vivant dans le sud de la Mauritanie, la région la plus affectée par la sécheresse, mais ce nombre a été porté à 400 000 du fait des dégâts causés aux cultures par l’invasion de criquets.
Une grande partie de l’aide alimentaire sera distribuée dans le cadre des projets Nourriture contre travail, a précisé le PAM.
En novembre 2004, le directeur de l’agriculture du gouvernement mauritanien, Hmalla Moma, estimait à 900 000 le nombre de personnes qui pourraient nécessiter une aide alimentaire en 2005, après la plus grave invasion acridienne que l’Afrique de l’Ouest a connue depuis 15 ans.
Hmalla Moma a prévu un déficit céréalier de près de 190 000 tonnes et a également exhorté les donateurs à fournir 135 000 tonnes de fourrage pour l’alimentation des 17 millions de chameaux, bœufs, chèvres et moutons que compte le cheptel du pays.
Lundi dernier, le PAM estimait à 187 000 tonnes le déficit vivrier de la Mauritanie pour l’année 2005.
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