Mme Radia Achouri, porte-parole de la Mission Avancée de l’ONU au Soudan (UNAMIS), a rapporté que les affrontements entre les troupes du gouvernement et les rebelles de l’Armée pour la Libération du Soudan (SLA) se sont poursuivis à l’est et au sud-ouest de Nyala, ville principale et capitale de l’Etat de Sud-Darfour.
« La situation sécuritaire est particulièrement tendue dans les zones environnantes de Muhujariya, et deux ONG internationales ont par conséquent transféré leur personnel de Muhujariya à Sheriya », a dit Achouri.
Selon UNAMIS, les combats se sont également déroulés mardi et mercredi dans les villages de Boshom, Eida, Ishma, Um Zehefa, Reil et leurs environs. Les affrontements se sont intensifiés deux jours après que deux agents humanitaires de l’ONG Save the Children (SC-UK) aient été tués.
Un hélicoptère de patrouille de l’opération de contrôle du cessez-le-feu de l’Union Africaine ont également signalé que deux villages -Um Zehefa et Konkoro- semblaient etre abandonnés et réduits en cendres.
« Toutes les opérations de l’ONU sont suspendues le long de la route principale reliant Mershing et Duma [où les agents de SC-UK ont été tués], ainsi que la route entre Nyala et le camp de Kass, et [celle] allant de Nyala à Zalingei »
UNAMIS a cependant indiqué que la situation sécuritaire s’est légèrement améliorée dans l’Etat voisin du Nord-Darfour, bien que des rapports non confirmés faisaient état des combats mardi entre les forces gouvernementales et de la SLA, au nord-est de la ville de Al Fasher, la capitale de cet Etat.
«La situation reste tendue », a remarqué Achouri.
Les derniers affrontements confirmés dans cette région se sont déroulés la semaine dernière à Thabit, lesquels, selon les officiels de l’ONU qui ont évalué la situation sur le terrain, auraient fait état de deux morts parmi les civils et vingt blessés.
Ils ont rapporté que ces dernières attaques ont entraîné le dispersement, dans les zones avoisinantes, d’environ 16.000 déplacés qui avaient auparavant pris refuge à Thabit suite aux attaques lancées le 22 novembre dernier sur la ville de Tawillah, à 40 kilomètres à l’ouest de Al Fasher.
La guerre au Darfour oppose l'armée nationale, et les milices dites alliées au gouvernement, contre les rebelles qui luttent pour mettre fin à ce qu’ils ont qualifié de marginalisation et discrimination des habitants de cette région par l’Etat soudanais.
Le conflit a entraîné le déplacement de près de 1.45 millions de personnes, et a forcé 200.000 autres de fuir vers le Tchad voisin. L’ONU a décrit la crise au Darfour comme étant l’une de pires catastrophes humanitaires dans le monde.
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