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Le désarmement se poursuit dans certaines régions malgré la fin du programme

Les forces de maintien de la paix de l’ONU poursuivront le désarmement des ex-combattants dans certaines régions reculées du nord et du sud-est du Libéria bien que le programme de désarmement soit arrivé à son terme, a indiqué Jacques Klein, envoyé spécial de l’ONU.

Les ex-combattants des régions du sud-est proches de la frontière avec la Côte d’Ivoire et ceux des régions du nord proches des frontières de la Sierra Leone et de la Guinée peuvent encore restituer leurs armes et prétendre à l’indemnité de reclassement de 300 dollars américains.

«Nous savons que les régions auxquelles nous n’avons pu accéder pendant la saison des pluies en raison du mauvais état des routes abritent encore nombre de combattants,» a déclaré Klein lundi au cours d’une intervention à la radio.

«Nous avons pris des dispositions pour y déployer dans les prochains jours des unités mobiles de désarmement afin de poursuivre les opérations de désarmement et de démobilisation.»

L’envoyé spécial de l’ONU a tout particulièrement désigné les localités de Foya, Kolahum et Vahum, dans le comté du Lofa, au nord du pays, comme des villes où se trouvent de fortes concentrations d’ex-combattants. Lofa est un ancien bastion du mouvement des libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), le groupe rebelle principal.

Klein n’a mentionné aucune ville dans la région du sud-est contrôlée par le deuxième groupe rebelle, le Mouvement pour la démocratie au Liberia (MODEL). Mais le commandant en chef des forces onusiennes a déclaré, le mois dernier, que dans la ville portuaire de Harper, les ex-rebelles ne se bousculaient pas pour restituer leurs armes, espérant gagner plus d’argent s’ils les restituaient aux forces de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, dans le cadre du programme de désarmement de ce pays.

Klein a prévenu que toute personne trouvée en possession d’une arme dans les régions où le désarmement est arrivé à échéance sera traduite devant la justice libérienne.

Gyude Bryant, le chef du gouvernement de transition du Liberia a réitéré cet avertissement.

«Le gouvernement prend très au sérieux le problème de possession illégale d’armes et il n’y aura pas de traitement de faveur. Nous avons accordé suffisamment de temps aux ex-combattants pour qu’ils puissent restituer leurs armes à la date prévue,» a indiqué mardi à IRIN le chef du gouvernement

Selon la Mission de l’Onu au Liberia (MINUL), 95 378 personnes, femmes et enfants compris, ont été désarmées jusqu’à dimanche dernier, le jour de la fin officielle de la campagne de désarmement.

Mais des critiques se sont élevées contre ce programme, arguant que seule une partie des personnes désarmées ont réellement restitué une arme et que certains civils se sont fait passer pour des ex-combattants dans le but d’empocher l’indemnité promise.

A la date de dimanche, 27 000 fusils ont été collectés, soit un fusil pour quatre personnes désarmées, et 29 000 chargeurs de munitions pour armes lourdes et près de sept millions de chargeurs pour armes légères ont aussi été restitués, a indiqué la MINUL.

Les émeutes qui ont fait 18 morts la semaine dernière à Monrovia ont ravivé les peurs dans la capitale. Un couvre-feu général a été décrété dans la ville entre 16 heures et 7 heures du matin. Les écoles sont restées fermées suite aux combats impliquant des bandes de jeunes qui, armés de bâtons, de couteaux et de bouteilles cassées ont mis le feu à des voitures et des bâtiments.

«Nous pensons que l’origine de cette émeute est un conflit foncier dans le secteur du marché, puis d’autres éléments ont exploité la situation pour régler des comptes,» a indiqué mardi à IRIN James Boynton, le porte-parole de la MINUL.

Des civils libériens ont demandé aux forces de maintien de la paix de l’ONU de fouiller chaque maison pour rechercher des armes suite à la découverte d’armes au domicile de certains des manifestants arrêtés par la police.

Des témoins ont indiqué à IRIN que les forces onusiennes ont arrêté près de 80 personnes dans la maison de Philip Kamara, un ancien commandant du LURD, et saisi des fusils et des cocktails Molotov.

«Il y a une faction du LURD qui, d’après nous, ne souhaite pas voir la fin du DDR,» a déclaré Boynton, le porte-parole de la MINUL.

Chris Massaquoi, le chef de la police libérienne, a indiqué à IRIN que plus de la moitié des 250 personnes arrêtées suite aux émeutes de la semaine dernière étaient étrangères.

«Ces personnes sont poursuivies conjointement par la police nationale libérienne et le service de l’immigration,» a-t-il précisé.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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