1. Accueil
  2. West Africa
  3. Niger

Tandja en marche vers un second mandat

Le président nigérien Mamadou Tandja semble se diriger vers un second quinquennat suite à la large victoire remportée par ses partisans lors des élections municipales de juillet dernier.

Les analystes politiques attribuent également une prochaine victoire de Tandja, lors des élections présidentielles qui se tiendront en novembre prochain, au soutien massif des agriculteurs envers sa politique de développement rural. Au Niger, pays pauvre et enclavé de l’Afrique de l’Ouest, les agriculteurs représentent la majorité de la population.

Tandja a lancé un programme spécial de construction de 1.000 salles de classe par an, 1.000 centres de santé par an ; 1.000 mini-barrages pour les cultures irriguées, et également 1,000 puits pour l’approvisionnement en eau des éleveurs.

L’opposant Mahamadou Issoufou, leader du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le plus grand parti d’opposition, est considéré comme le challenger le plus sérieux au régime de Tandja.

Si aucun candidat n’obtient plus de 50 pour cent des voix à la suite du premier tour du vote du 13 novembre, un deuxième tour se tiendra le 4 décembre pour départager les deux candidats de tête. Les élections législatives sont également prévues ce 4 décembre.

Issouffou a été battu en 1999 par Tandja qui avait reçu le soutien de l’ex-président Mahamane Ousmane lors du deuxième tour.

Les analystes politiques prédisent un scénario identique cette année.

Ousmane, présentement le président de l’Assemblée Nationale, dirige la Convention démocratique et sociale (CDS), le troisième plus grand parti siégeant au parlement. Ousmane avait battu Tandja lors des présidentielles en 1993 et dirigea le Niger pendant trois ans, avant que son mandat ne soit écourté par un coup d’état militaire.

Depuis lors, les deux hommes ont formé une alliance. Ousmane et son parti ont contribué à la victoire de Tandja lors des présidentielles de 1999 et également à sa victoire lors des élections municipales de cette année, permettant au parti au pouvoir de maintenir son contrôle sur les gouvernements locaux.

Bien qu’Ousmane soit officiellement candidat pour les présidentielles, son parti s’est allié avec le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) de Tandja et l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP) lors des élections municipales de juillet.

Ces trois partis ont remporté 62% des sièges au sein des conseils municipaux.

Agé de 66 ans, Tandja est un colonel de l’armée à la retraite. Son parti, le MNSD, fut créé par la junte militaire qui renversa en 1987 la junte militaire de Seynou Kountche.

Cependant Tandja s’est maintenu au pouvoir par le biais des urnes.
Il s’était déjà retiré de l’armée lorsqu’il prit la tête du parti en 1991. Il avait déjà perdu une élection présidentielle avant d’accéder à la présidence nigérienne en 1999 à la suite d’élections jugées transparentes par les observateurs internationaux.

Le Niger est un pays pauvre qui est classé 170ème sur 171 pays sur l’index de développement humain des Nations Unies. Son revenu par tête d’habitant se chiffre à US $190, et le pays tire un maigre profit de ses exportations de coton et d’uranium.

Selon l’ONU, plus de 61% des 11 millions d’habitants vivent avec moins d’un dollar par jour.

Les bailleurs de fonds ont été invités à financer les deux-tiers du coût des élections présidentielles et législatives estimés à 10 millions de dollars. Cependant les analystes politiques prédisent que la Commission nationale électorale indépendante pourra organiser des élections libres et transparentes dans un climat de paix.

Le parti au pouvoir occupe 38 sièges dans l’assemblée sortante, représentant la plus grande formation politique dans l’assemblée monocamérale mais elle ne dispose pas d’une majorité absolue.

Le PNSD a 18 députés tandis que le CDS en a 17. Notamment son Programme spécial pour la construction
de 1000 salles par an, 1000 cases de santé par an,
1000 mini-barrages pour les cultures irriguées, 1000
puits pastoraux, environ 3 milliards de crédits aux
femmes rurales…


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join