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L’Afrique doit s’engager et contribuer davantage au financement des programmes de prise en charge

Une nouvelle étude, conduite par un institut privé sud-africain, a révélé que malgré leur fort engagement à lutter contre l’épidémie de VIH/SIDA sur le continent, l’Afrique consacre trop peu de fonds aux programmes de lutte. L’examen des budgets nationaux, qui figure dans « Financer la lutte : prévoir un budget pour le VIH/SIDA dans les pays en développement », a démontré que si de nombreux pays ont mis en place des actions stratégiques de lutte contre le virus, les ressources financières qui leurs sont consacrées sont insuffisantes. L’Afrique sub-saharienne est de loin la région la plus touchée par l’épidémie de sida : 10 pour cent de la population mondiale y vit, ainsi que les deux tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies contre le sida, Onusida. La priorité donnée aux programmes VIH/SIDA dans les budgets de la santé varie de manière significative, selon le rapport. Le Mozambique consacre seulement 1,6 pour cent des finances publiques à la lutte contre la maladie, contre 11 pour cent au Kenya en 2002. En Afrique du sud, le pays africain le plus touché par la pandémie, le budget pour le VIH/SIDA a progressivement augmenté, passant de 0,67 pour cent en 2000-2001 à 3,86 pour cent en 2004-2005. De manière générale, la part des budgets consacrée par tous les pays africains était bien en deçà des 15 pour cent prévus lors du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui s’était tenue au Nigeria en 2001. L’étude, menée par des instituts nationaux de recherche et coordonnée par l’Institut pour la démocratie de Johannesburg, a révélé que le suivi des ressources financières affectées à la lutte contre le VIH/SIDA dans les budgets nationaux était rendu difficile par l’absence ou le peu de liens entre ces ressources et les objectifs qu’elles étaient censées servir. Elle a démontré que l’accent a été mis sur la prévention plutôt que sur le traitement. Selon les estimations de l’OMS, près de 3,8 millions d’Africains ont besoin de médicaments pour prolonger et améliorer leur vie, mais seulement 150 000 personnes en bénéficient. Bien que le financement de la lutte contre le VIH/SIDA a substantiellement augmenté depuis le lancement de programmes de prise en charge par antirétroviraux dans une poignée de pays africains, les chercheurs ont estimé que ceux-ci seront inefficaces si les systèmes de santé ne sont pas parallèlement renforcés. Le rapport a recommandé aux Etats d’augmenter leurs contributions financières dans leurs domaines d’intervention. A l’exception de l’Afrique du Sud, la majorité des pays africains se repose sur la manne des financements extérieurs. « Une contribution financière plus importante de la part des Etats est essentielle pour la pérennité des programmes d’intervention, notamment de prise en charge, » a conclu le rapport.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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