Lors d’une réunion tripartite tenue dans la capitale ougandaise, Kampala, facilité par le gouvernement américain, les trois pays ont également créé une commission permanente pour entériner le processus de désarmement auquel les pays ont adhéré lors d’un accord signé en 1999, afin de mettre fin au conflit congolais et apaiser les craintes des Etats voisins.
« Nous nous sommes tous engagés à désarmer tous les groupes combattants », a indiqué le Ministre des Affaires Etrangères du Rwanda, Charles Murigande, après la réunion. Murigande et le Ministre de la Défense de l’Ouganda, Amama Mabazi, ont également dit que les ex-milices rwandaises, les Interahamwe, seront également déarmés. Les Interahamwe sont accusés d’avoir perpétré la majorité des massacres lors du génocide de 1994 où 937,000 personnes ont trouvé la mort, selon les statistiques officielles du Rwanda.
Les trois pays se sont également engagés à établir des mesures afin de rétablir la confiance, notamment la création d’une commission mixte tripartite pour éxécuter les présents accords, selon un communiqué.
La commission devra atteindre des résultats concrets dans un délai de six mois et achever les efforts de désarmement dans les douze mois à venir.
Le Ministre des Affaires Etrangères de la RDC, Raymond Ramazani Baya et Cindy Courville du Conseil National de Sécurité de l’administration Bush ont également participé à cette rencontre. Baya a indiqué que son gouvernement était prêt à résoudre le problème dans les plus brefs délais.
Mbabazi a dit que le Burundi a été invité à la rencontre car il est un acteur important dans la région. Il a également condamné le massacre de 160 Tutsi Congolais le 13 août dernier. Un groupe rebelle burundais a revendiqué le massacre mais diverses sources font également état de la participation des Interahamwe et de miliciens congolais dans les tueries.
Les participants ont aussi appelé à une coordination et une coopération plus étroite pour élucider cette tragédie. Ils ont aussi réaffirmé leur attachement à promouvoir la paix et la stabilité dans la région et à respecter la souveraineté des Etats.
Courville a indiqué que les Etats-Unis appuieront les efforts qui seront déployés.
Au debut des années 1990, l’Ouganda et le Rwanda ont déployé des milliers de soldats à la frontière avec le Congo pour se protéger des incursions des groupes rebelles qui avaient leurs base-arrières à l’est du Congo. Cependant ces deux armées ont fini par appuyer les rebelles congolais qui voulaient renverser le président Laurent Désiré Kabila.
Kabila a été assassiné en 2002, et son fils Joseph dirige le pays.
Le conflit congolais a entrainé la participation d’un bon nombre d’armées des pays voisins. Kabila avait requis le soutien de l’Angola, du Tchad, de la Namibie et du Zimbabwe. La majorité des troupes étrangères ont quitté la RDC après la signature d’un accord de cessez-le-feu a Lusaka, en Zambie, en 1999.
Malgré le départ des armées voisines, le conflit entre des rebelles congolais, milices et autres groupes armées continuent toujours à l’est du pays.
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