Cette recommandation, élaborée à l'issue d'un atelier de deux jours organisé par le "Fellowship of Christian Councils and Churches in the Great Lakes and Horn of Africa (FECCLAHA), s'inscrit parmi d'autres dans la position commune adoptée par les églises en vue de la conférence
internationale sur la région des Grands Lacs. Cette dernière est initiée par l'ONU et l'Union Africaine (UA).
Les participants ont affirmé la nécessité d'impliquer les religieux dans les programmes de démobilisation, démilitarisation et de réhabilitation. Ils ont notamment cité le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda comme étant les Etats où des problèmes pressants de résolution des conflits existent.
La position commune sera soumise aux chefs d'états et de gouvernements de la région pour permettre à cette conférence internationale d'être la plus inclusive possible.
Cet atelier était une des phases préparatoires à la conférence internationale qui se tiendra au mois de novembre à Dar es Salaam, en Tanzanie. D'autres réunions préparatoires à des niveaux nationaux et régionaux auront lieu.
La tenue de la conférence de Dar es Salaam devra permettre de recommander des principes et des actions à mettre en oeuvre pour assurer une paix durable et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Les groupes religieux à l'atelier, ont discuté des quatre principaux thèmes qui seront abordés lors de la conférence internationale.
Concernant la démocratie et la bonne gouvernance, les participants ont estimé que "la dignité humaine, la justice et l'inclusion sociale" étaient les plus importants points. Dans leur position commune, ils ont recommandé le recours à la politique de la "tolérance zéro" pour ce qui est de la corruption et promeut l'existence d'une classe dirigeante basée sur le mérite dans le but de "promouvoir un environnement pour le dialogue et le consensus destiné à la résolution pacifique des conflits".
Des recommandations liées aux principes de solidarité, de compassion, de droits de l'homme et de pardon ont été émises dans les matières humanitaires et sociales. Les représentants des églises ont demandé aux gouvernements de reconnaître "les énormes impacts" des conflits
régionaux sur la population vivant dans la région des Grands Lacs.
Ils ont identifié comme des problèmes devant être traités par les gouvernements, la réintégration des déplacés internes et les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
La position commune a appelé aussi à l'amélioration des droits des enfants en incitant les leaders à renoncer à l'utilisation d'enfants soldats. Elle a également recommandé aux gouvernements de reconnaître la situation lamentable des orphelins vivant avec le sida et de fournir un soutien aux malades et à ceux qui dispensent les soins.
Affirmant que l'agriculture est la principale activité économique dans la région, la position commune a incité les gouvernements à soutenir ce domaine par l'amélioration des infrastructures et l'amendement des lois qui entravent le commerce entre les Etats.
L'établissement d'une zone de libre échange dans la région a été proposé. Les gouvernements ont aussi été enjoints de reconnaître que les ressources naturelles étaient un facteur clé d'instabilité dans la région".
Les groupes religieux ont incité les gouvernements à gérer les ressources naturelles de telle manière à en faire profiter la région entière.
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