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Un atelier pour un plan d’action en faveur des déplacés internes et retournés - OCHA

Le premier atelier destiné à la formulation d’un plan d’action en faveur des populations déplacées et retournées en République démocratique du Congo (RDC) a été organisé par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires/RDC (OCHA), a rapporté dimanche OCHA dans son rapport final.

La rencontre s’est déroulée à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, à l’est du pays, du 31 mars au premier avril. Elle a réuni 80 professionnels humanitaires nationaux et internationaux venus de quatre provinces de l'est, le Nord et Sud Kivu, le Maniema et le nord Katanga, ainsi que des experts du gouvernement, des agences onusiennes et d’organisations humanitaires venus de Kinshasa (la capitale) et de Kisangani (au nord-est), a rapporté OCHA.

L’atelier avait notamment pour but de: "Cerner les différentes problématiques de la protection et de l’assistance aux populations déplacées et retournées en RDC afin de les intégrer dans un plan d’action d’ensemble en faveur de ces populations; élaborer des projets pour faciliter le retour et la réinstallation des populations déplacées et retournées; et d'établir les liens entre la problématique de la protection et de l’assistance des populations déplacées et retournées et le programme DDR du gouvernement ainsi que celui du HCR en faveur des réfugiés, y compris des congolais retournant de l’étranger".

L’initiative d’OCHA était d’autant plus pertinente qu’il lui revient de "résoudre les principaux problèmes humanitaires, notamment ceux qui ne s’inscrivent pas dans le cadre des mandats actuels des organismes d’aide humanitaire", a précisé le rapport. Or, a rappelé OCHA, "la gestion des déplacés ne rentre pas, à ce jour, dans le mandat spécifique d’une agence du système des Nations Unies".

La section des déplacés internes de OCHA a estimé le nombre de personnes déplacées dans les quatre provinces à 1.405.000. 73% d’entre eux sont inaccessibles alors que 45% sont assistés, a rapporté OCHA.

Dans le Nord Kivu, les déplacements de personnes sont consécutifs aux affrontements interethniques de 1992 dans le territoire de Masisi, à l’afflux de réfugiés rwandais à la suite du génocide de 1994, à la présence des groupes armés depuis la guerre de 1998 et à l’éruption volcanique de 2002, a rapporté OCHA.

Dans le Sud Kivu, les déplacements de personnes ont surtout été la conséquence des guerres et de la présence de groupes armés encore actifs. Ces mouvements de population, a précisé OCHA, sont à la fois permanents ou de longue durée aussi bien que temporaires ou de courte durée par exemple lorsque "des populations quittent leurs villages la nuit craignant des attaques des groupes armés et y retournent le lendemain".

Au Nord Katanga, outre les déplacements liés aux guerres et aux conflits interethniques, "l’utilisation des pygmées dans le conflit est un phénomène nouveau susceptible de provoquer une nouvelle vague de déplacements," a prévenu le rapport de OCHA.

Au Maniema, près de 165.000 personnes ont fui les combats entre le RCD et les milices Mayï-Mayï. Bien que l’amélioration de la situation sécuritaire ait favorisé des retours spontanés de déplacés, "la présence humanitaire et l’assistance financières sont nettement insuffisantes au Maniema, une province très enclavée," a affirmé OCHA.

La persistance des affrontements entre groupes armés, les faibles moyens de subsistances des déplacés, la crainte des règlements de compte, l’insécurité alimentaire et la dissémination des mines notamment dans les alentours de Lubutu, dans le Maniema, sont autant de freins au retour, a listé OCHA avant de préciser qu’un "plaidoyer spécial à tous les niveaux est nécessaire en faveur de cette province".

Dans le prolongement de ce premier atelier, d’autres rencontres se tiendront dans différentes provinces de la RDC devant aboutir "à un partenariat plus actif ainsi [qu’à] une meilleure répartition des rôles […] entre tous les acteurs opérationnels afin d’éviter le saupoudrage, la duplication et le gaspillage des ressources mobilisées," espère OCHA.

De ces réunions, des stratégies et programmes humanitaires devraient voir le jour, et être soumises au gouvernement, le premier responsable de l’assistance et de la protection des déplacés internes, a affirmé le rapport de OCHA.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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