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50,000 personnes ont besoin d'assistance, selon OCHA

plus de 48,000 émigrants guinéens revenus de Côte d'Ivoire à la faveur du déclenchement de la guerre civile dans ce pays, vivent dans des conditions précaires dans des régions éloignées proches de la frontière ivoirienne et ont urgemment besoin d'assistance, a révélé le Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

OCHA a conduit une évaluation sur les populations de retour dans cinq préfectures le long de la frontière avec la Côte d'Ivoire entre les mois de septembre et novembre 2003, et a trouvé que les communautés locales hébergeaient sans aucune aide extérieure environ la moitié des émigrants estimés à 100,000 personnes en Guinée.

"Pendant que l'intégration de ces populations a été généralement fluide et n'a causé aucune tension sociale notable, les circonstances économiques difficiles qui sont apparues dans la région due au conflit ivoirien ont placé une pression considérable sur les services sociaux insuffisants, en particulier dans les secteurs de la santé, de la sécurité alimentaire, de l'eau et de l'hygiène," a énuméré OCHA.

"Les besoins divers ont fait leur apparition et sont susceptibles d'augmenter si rien n'est entrepris, avec le potentiel de dégénérer à une crise à long terme sur l'axe de pauvreté chronique," a averti l'organisation.

Les émigrants ont commencé à arriver dans l'est de la Guinée aussitôt après l'éclatement de la guerre en Côte d'Ivoire en septembre 2002. Selon OCHA, ils représentent actuellement 8 % de la population dans les préfectures éloignées de Lola, Beyla, Kankan, Mandiana et N’Zerekore. L’organisation a également noté que les enfants constituaient 50 % des émigrés.

OCHA a estimé qu'il y avait près de 54,000 personnes dans les familles du sud-est de la Guinée abritant les réfugiés directement affectés par l'afflux. Ce qui a donné une population nécessiteuse totale de 102,000 âmes dans la zone.

Avec le gouvernement de plus en plus pauvre de Guinée incapable de fournir des services sociaux en général, la question de la nourriture et des soins à prodiguer aux réfugiés a été laissée à la charge des familles-hôtes, a indiqué OCHA.

Depuis, peu de travail était disponible localement pour permettre aux émigrants de générer des revenus propres, et leur arrivée a créé une contrainte économique énorme sur la communauté-hôte déjà pauvre, a signalé OCHA.

OCHA a exprimé avec inquiétude qu'aucune agence de l'ONU n'avait été mandatée pour s'occuper des intérêts des migrants de retour dans leur pays d'origine.

"Ceci a débouché sur des situations où les émigrants, qui arrivent souvent dans les mêmes conditions que des réfugiés et des ressortissants de pays tiers, n'ont pas toujours été contrôlés et n'ont pas reçu la même protection et l'aide implicite des principes humanitaires fondamentaux," a révélé OCHA.

OCHA a noté que le Programme Alimentaire Mondial de l'ONU fournissait la nourriture pour les repas scolaires dans deux des cinq préfectures visitées, mais d'ajouter : « Beaucoup reste toujours à faire en termes de protection des civils dans la Guinée affectée par la crise en Côte d'Ivoire. »

La Guinée abrite actuellement environ 80.000 réfugiés du Libéria, de la Sierra Leone et de Côte d'Ivoire. La plupart de ces personnes vivent dans le sud-est du pays où sont également localisés les 100.000 guinéens en provenance de Côte d'Ivoire.

Cependant, à la différence de ces derniers, les réfugiés reçoivent une aide substantielle de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et de plusieurs autres organisations de secours.

Le rapport complet d'OCHA peut être consulté sur :

http://www.humanitarianinfo.org/guinea




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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