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18 morts pendant que les affrontements ethniques continuent à l'Ouest

La force française de maintien de la paix en Côte d'Ivoire a invité l'armée et la police du gouvernement à envoyer du renfort pour l'aider à maintenir l'ordre dans l'Ouest agité du pays, mardi, suite aux rapports spécifiant que 18 personnes avaient été tuées en deux semaines de conflits ethniques.

Le Colonel Georges Peillon, le porte-parole officiel de la force française de maintien de la paix, forte de 4,000 hommes, a expliqué que la tension était montée dans les villages autour de la ville de Bangolo, 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Abidjan, où les soldats français avaient trouvé les corps de 18 personnes tuées dans les combats ethniques depuis le 29 décembre.

"Avec le déploiement du contingent des troupes françaises dans plusieurs villes du Nord, nous sommes quelque peu dispersés sur le terrain et ce sera très difficile pour nous de maintenir la sécurité par nos propres moyens si d'autres foyers de tension apparaissaient comme c'est le cas autour de Bangolo," a signalé Peillon à IRIN.

"Nous demandons aux FANCI (l'armée gouvernementale) de nous donner un coup de main," a-t-il ajouté.

Selon Peillon, les forces françaises avaient également demandé à la gendarmerie d'envoyer du renfort dans l'Ouest pour aider à patrouiller dans la région située au sud de la zone démilitarisée, séparant le Sud sous contrôle gouvernemental et les territoires rebelles du Nord.

Bangolo est à l'intérieur de la "Zone de Confiance" démilitarisée, à quelques kilomètres de la ligne de front rebelle, et seules les troupes de maintien de la paix française et ouest-africaines sont autorisées à porter des armes dans le secteur.

Peillon a souligné que les soldats français souhaitaient que les forces de sécurité du gouvernement aident à préserver la sécurité dans les villes et villages situés le long ou près de la route reliant Duékoué, à 45 km au sud de Bangolo, et Toulepleu à la frontière libérienne.

Bien qu'un cessez-le-feu soit fermement respecté dans le reste de la Côte d'Ivoire depuis le 3 mai 2003, des affrontements ont continué près de la frontière libérienne dans une région qui a sombré dans un monde sans foi ni loi. La majorité des conflits ont impliqué des combattants de groupes armés faisant régner la terreur de la machette et des armes à feu, organisés sur la base ethnique.

L'année dernière, plusieurs de ces échauffourées et les raids étaient le fait de bandes indisciplinées de miliciens libériens armés par le gouvernement et les rebelles avant le cessez-le-feu. Cependant, ces derniers mois, la plupart des confrontations sont intervenues entre les villageois de l'ethnie Guéré et les immigrants du Burkina Faso, de Guinée et d'autres ressortissants de Côte d'Ivoire qui cultivent le cacao dans la région.

Plusieurs milliers de ces immigrants ont été chassés de leurs terres où d'autres personnes tentent de moissonner leurs récoltes.

Récemment, un travailleur humanitaire de retour à Abidjan après une mission à l'Ouest, a révélé à IRIN mardi, qu'avec la récolte de cacao de la saison décembre-mars actuellement en pleine fluctuation, le combat pour le contrôle des plantations de cacao battait son plein.

Il a signalé avoir vu les acheteurs de cacao libanais du Libéria s'approvisionner en cacao à prix réduit, aussi bien dans les secteurs gouvernementaux que rebelles de l'Ouest de la Côte d'Ivoire pour faire de la contrebande en Guinée voisine.

Dans l'intervalle, Peillon a averti que la tension régnait toujours dans le Nord du pays, qui a été le théâtre récemment d'une série d'affrontements entre les factions rivales du mouvement rebelle, près des frontières avec le Burkina Faso et le Mali. Environ 300 français de la force de maintien de la paix ont été déployés dans les villes de Korhogo et de Ferkéssédegou en début janvier pour aider à stabiliser la situation.

Peillon a indiqué à IRIN que ces troupes avaient découvert que les rebelles détenaient un nombre indéterminé de prisonniers dans plusieurs containers à Korhogo. Parmi ces prisonniers figurent des Libériens et des supposés infiltrés du gouvernement, a-t-il ajouté.

"Nous découvrons beaucoup de choses pendant le déploiement de nos patrouilles dans le Nord," a-t-il relevé.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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