Cinq autres hommes en armes seraient morts au cours d'une autre attaque, lancée contre le centre émetteur de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) dans le quartier d'Abobo, à l'Ouest d'Abidjan, ont relaté des sources militaires à IRIN.
Tous les morts portaient les mots "Brigade Nindja" inscrits au dos de leurs T-shirts, ont déclaré les mêmes sources.
"Brigade Nindja" est le nom d'une des milices pro-gouvernementales à Abidjan, qui serait prétendument entraînée et armée par le gouvernement après la tentative de coup d'état organisée par les soldats mutins le 19 septembre.
Un officier supérieur de l'armée, qui a gardé l'anonymat, a affirmé que des investigations étaient en cours. Il a ajouté que l'on suspectait les attaques de découler d'une infiltration des soldats rebelles, qui, depuis la tentative de coup d'état sont les maîtres du Nord du pays.
"Les corps seront examinés un à un pour déterminer l'identité de ces personnes. C'est vraiment étrange et peu probable que les milices pro-gouvernementales puissent attaquer des casernes de l'armée," a expliqué l'officier à IRIN, vendredi matin.
Les hommes armés, a révélé l'officier, ont été conduits à au camp militaire d'Akouédo dans des véhicules 4x4 et des mini-vans, au moment où les tirs commençaient à Abobo.
Devant la réplique des soldats de l'armée nationale, ils ont battu en retraite en direction du quartier chic de Cocody. Ils ont été tués dans des combats continus autour du carrefour populairement surnommé 'carrefour de la mort', non loin des bâtiments principaux de la RTI, a annoncé l'officier.
La radio d'Etat a rapporté les propos de Jean-Paul Dahily, Secrétaire-général de la RTI, confirmant que des hommes armés avaient attaqué la télévision, mais avaient été repoussés et tués par les forces de sécurité.
Selon la télévision nationale, un autre incident a eu lieu à Anyama, une banlieue de classe moyenne, près d'Abobo. Tous les trois incidents se sont déroulés après minuit.
"Il y a certains qui ne connaissent toujours pas "la paix", et quoiqu'ils cherchent, ils l'auront tôt ou tard", a prononcé le chef d'état-major, le Général Mathias Doué à la RTI, en visite sur les lieux du drame avec le ministre de la Défense, René Amani.
"Nous sommes engagés sur la voie de la paix, et ce sont les derniers soubresauts que nous constatons", a déclaré‚ l'ancien ministre de la Défense, Bertin Kadet, qui se trouvait également sur le théâtre des événements.
La Côte d'Ivoire a expérimenté des turbulences politiques depuis la tentative de coup d'état en 2002. Les rebelles ont signé un accord de paix en France, en janvier, et ont rejoint un gouvernement d'unité nationale. En septembre, ils ont toutefois quitté le gouvernement pour se retrancher dans leur base de Bouaké.
Des soldats de l'armée régulière, révoltés, ont réclamé que le gouvernement leur permette de combattre les rebelles, faisant irruption à la télévision nationale le 30 novembre pour exiger la démission de leurs supérieurs, les accusant de mal gérer la situation.
Au cours des deux dernières semaines, les rebelles qui ont indiqué qu'ils pourraient retourner à Abidjan, ont envoyé une délégation cette semaine rencontrer les officiers militaires des Forces Armées de Côte d'Ivoire (FANCI), et de hautes autorités du gouvernement pour discuter du désarmement des combattants.
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