1. Accueil
  2. West Africa
  3. Côte d’Ivoire

Gbagbo rencontre Compaoré

Le Président Laurent Gbagbo s'est envolé pour le Burkina Faso afin de rencontrer le Président Blaise Compaoré mercredi, dans le but d'essayer de remettre en marche le processus de paix ivoirien dans l'impasse.

M. Gbagbo a régulièrement accusé M. Compaoré de soutenir les forces rebelles qui occupent le Nord de la Côte d'Ivoire, depuis que le pays a plongé dans la guerre civile, il y a 14 mois.

Les autorités du Burkina, ont, à leur tour, accusé le gouvernement ivoirien d'être à la base d'un coup d'état manqué contre M. Compaoré, découvert le mois dernier.

Des officiels de la présidence, en Côte d'Ivoire, ont annoncé que les deux leaders s'étaient rencontrés à Bobo Dioulasso, une grande ville du Sud du Burkina Faso, principale porte d’accès au commerce avec la Côte d'Ivoire pour ce pays enclavé.

Toutefois, aucun commentaire n'a filtré de cette rencontre.

La prospère Côte d'Ivoire et le Burkina Faso plus pauvre ont entretenu traditionnellement des relations étroites, qui cependant, se sont refroidies suite au déclenchement de la guerre civile. Selon les Nations Unies, près de 350,000 immigrants burkinabés ont fui la Côte d'Ivoire, et ont regagné leur pays d'origine depuis le début du conflit, qui a généré une vague de rejet des immigrants ouest-africains en Côte d'Ivoire.

M. Gbagbo, qui a regagné son pays immédiatement après la rencontre avec M. Compaoré, avait reçu lundi le Président libérien, Gyude Bryant. Des officiels ont annoncé qu'il devait rendre visite à son homologue malien, Amadou Toumani Touré, à Sikasso, une ville du Sud du Mali, plus tard dans la semaine.

MM. Gbagbo et Compaoré s'étaient déjà rencontrés le 11 novembre à un sommet de sept chefs d'Etats ouest-africains, dans la capitale ghanéenne Accra, qui n'a pu aboutir à un consensus, capable de dégeler les deux mois d'impasse du processus de paix ivoirien.

Les rebelles, officiellement appelés "Forces Nouvelles," ont signé un accord de paix approuvé par M. Gbagbo en janvier, et ont rejoint un gouvernement de large ouverture de réconciliation nationale en avril. Ils ont toutefois retiré leurs ministres du gouvernement le 23 septembre, pour protester contre M. Gbagbo, qui, selon eux, refuse de déléguer ses pouvoirs effectifs au gouvernement. Les plans de démobilisation et de désarmement des rebelles sont au stade de projet depuis.

De l'autre côté de l'océan Atlantique, une délégation des ministres des Affaires Etrangères de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a rencontré, mardi, le Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, pour discuter de la crise ivoirienne.

Lundi, ils ont appelé le Conseil de sécurité des Nations-Unies à transformer les 1,300 soldats ouest-africains, qui contribuent à préserver le cessez-le-feu en Côte d'Ivoire, en une mission qualifiée de maintien de la paix des Nations Unies.

Cependant, les articles de presse de Washington ont rapporté que les autorités américaines refusaient l'idée pour l'instant.

La France a également 4,000 hommes stationnés en Côte d'Ivoire, qui est une ancienne colonie française indépendante depuis 1960. Toutefois, une source à l'ambassade de France a déclaré à IRIN mercredi, que la France n'avait aucune intention de mettre ses forces présentes dans le pays sous contrôle des Nations Unies.

Le Secrétaire général, Kofi Annan, a averti le Conseil de Sécurité lundi que la Côte d'Ivoire, premier pays producteur au monde de cacao, pourrait sombrer à nouveau dans la guerre si l'impasse actuelle entre M. Gbagbo et les rebelles ne trouvait pas de solution.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join