Ils ont rejoint leurs 139 compatriotes déjà présents sur place ainsi que les militaires éthiopiens et sud-africains participant à cette force qui compte à présent 3.128 soldats de maintien de la paix. Le chef de la Mission de l'Union Africaine au Burundi (AMIB), Mamadou Bah, a souhaité la bienvenue aux Mozambicains à l'aéroport de Bujumbura, a rapporté la BBC.
"La force est maintenant au complet, conformément aux contingents attendus," a rapporté Reuters en citant Mamadou Bah.
La mission de l'AMIB consiste à soutenir les opérations de désarmement, démobilisation et de réintégration dans la société de tous les groupes rebelles et à superviser la transition démocratique du pays déchiré par près de 10 années de guerre civile. Le déploiement de cette force facilitera, par ailleurs, l'acheminement d'une aide humanitaire plus importante, au profit des déplacés internes et des populations affectées par le conflit.
"Nous sommes prêts à déployer les contingents à travers le pays pour remplir la mission qui nous a été assignée," a affirmé Bah selon Reuters.
Le déploiement de la force de maintien de la paix avait été néanmoins jalonné de problèmes financiers et de problèmes logistiques dans un centre de démobilisation. Les Etats Unis ont, cependant, financé le déploiement du contingent éthiopien alors que le ministre de la défense du Mozambique annonçait le 15 octobre, le déblocage d'au moins 14 millions de dollars par le gouvernement de Maputo pour soutenir ses hommes pendant 12 mois. Le reste du financement, affecté aux troupes mozambicaines, est assuré par la Grande Bretagne, la France et les Etats Unis.
Seul le centre de démobilisation de Muyange est, pour l'heure, opérationnel. Il dispose d’une capacité d'accueil de 3.000 soldats. Il héberge, actuellement, 191 ex-combattants issus des plus petites factions des deux mouvements rebelles: le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie de Jean Bosco Ndayikengurukiye et les Forces nationales de libération dirigées par Alain Mugabarabona. La principale faction du FNL conduite par Agathon Rwasa a décidé, pour sa part, de continuer la guerre.
Néanmoins, les accords relatifs à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu et à un partage du pouvoir, signés le huit octobre par le gouvernement et la principale faction du CNDD-FDD, conduite par Pierre Nkurunziza, ont renouvelé des espoirs de paix.
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