Sous la bannière du Syndicat National de l'Enseignement Supérieur (SYNESUP), les enseignants ont déclaré que leur grève était un "avertissement de 48 heures", pour presser le gouvernement à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Les amphithéâtres de l'Université de Bamako et six autres instituts supérieurs sont demeurés vides car les professeurs, les maîtres de conférence et les assistants sont restés à la maison.
"En tête de la liste des revendications, une hiérarchisation pourtant vieille de plus d'une décennie mais bloquée dès son adoption", a expliqué à IRIN le Secrétaire général du SYNESUP, Lansana Traoré, à Bamako la capitale malienne.
Il a révélé que très peu de maîtres de conférence, maîtres-assistants et assistants dans les instituts supérieurs avaient gravi les échelons professionnels depuis 1992, à cause de cette hiérarchisation révolue.
Selon le SYNESUP, le Mali avec seulement 66 % de jeunes de 15 à 24 ans instruits sur une population de 11 millions en 2000, faisait partie des quelques pays africains dont les professeurs d'université et les chercheurs n'avaient perçu aucun subside du gouvernement pour participer à des conférences internationales, pour conduire des recherches et publier leurs travaux.
Les enseignants ne reçoivent pas également de prime de logement.
Le SYNESUP réclame une nouvelle grille salariale, le paiement des arriérés de salaires, la mise en oeuvre de toutes les décisions gouvernementales concernant les enseignants prise dans les 3 dernières années, et la création d'une commission pour évaluer leur promotion.
En début de semaine, le plus grand syndicat des travailleurs, l'Union Nationale des Travailleurs Maliens (UNTM), a conduit une grève de deux jours, pour protester contre ce qui est désigné comme l'échec du gouvernement à améliorer les conditions des travailleurs, promis pendant les élections d'avril 2002. Les bureaux du gouvernement, les écoles, le commerce, les télécommunications et les médias ont conséquemment fermé leurs portes.
Le Secrétaire général de l'UNTM, Siaka Diakité, a affirmé que le gouvernement n'avait pas répondu à leurs revendications d'augmenter le salaire minimum, d'élever l'âge de la retraite dans le secteur privé, d'harmoniser les salaires entre les consultants et les travailleurs à plein temps. Les autorités avaient également failli en ne réduisant pas les coûts des services publics en eau, électricité et téléphone.
Les travailleurs ont repris le travaille mercredi, mais leurs représentants ont tenu une réunion pour discuter des futures étapes à franchir, car leurs revendications n'avaient pas été prises en compte par le gouvernement du Président Amadou Toumani Touré.
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