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Les rebelles refusent de rencontrer l’Envoyé de l’ONU

Les rebelles de Côte d'Ivoire ont refusé de rencontrer l’Envoyé Spécial de l’ONU, jeudi, pour discuter de leur décision de se retirer du gouvernement de réconciliation nationale, protestant contre le refus du Président Laurent Gbagbo de déléguer à ce gouvernement les pouvoirs adéquats.

Cependant des signes de rupture évidente sont apparus quand Roger Banchi, l’un des neuf ministres rebelles du gouvernement, a désobéi au mot d’ordre en retournant tout de même au Conseil des ministres.

M. Banchi, qui représente le Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO), un des 3 groupes de l’alliance rebelle, n’a fait aucun commentaire aux journalistes à sa sortie du Conseil, au palais présidentiel. Il est chargé du portefeuille ministériel des Petites et Moyennes Entreprises.

Les huit autres ministres rebelles sont tous repartis dans la capitale rebelle de Bouaké, située à 380 km au nord d’Abidjan au Centre de la Côte d'Ivoire, suite à la décision du mouvement rebelle, mardi, de suspendre sa participation au gouvernement et de geler les plans de désarmement.

Les forces rebelles ont occupé la moitié Nord de la Côte d'Ivoire depuis un coup d’état manqué datant de 12 mois qui a plongé le pays dans la guerre civile. Un accord de paix, sous les auspices de la France, les a conduit à intégrer le gouvernement de réconciliation nationale en avril dernier. Toutefois, la méfiance existant entre les rebelles et M. Gbagbo n’a fait que grandir depuis lors.

La décision des rebelles d’arrêter leur participation au gouvernement et de bloquer le processus de désarmement, a anéanti les espoirs de restaurer prochainement l’autorité de l’Etat dans le Nord.

La plupart des écoles et hôpitaux y sont restés fermés durant toute l’année. Les fonctionnaires qui sont demeurés à leurs postes ne sont pas payés, et la fermeture des banques a étouffé le commerce.

Les diplomates craignent que si le pays reste divisé trop longtemps, il ne souffre d’une partition permanente, bien que les rebelles aient constamment nié avoir l’intention de proclamer un Etat séparé dans le Nord.

Le Représentant du Secrétaire-général des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, Albert Tévoedjré, a convoqué une réunion de crise du comité établi pour surveiller l’application de l’accord de paix, mercredi nuit. Plus tard, il a demandé une rencontre de toute urgence avec les chefs rebelles.

Mais leur porte-parole, Sidiki Konaté a déclaré depuis Bouaké par téléphone à IRIN, que les rebelles, officiellement appelés « les Forces Nouvelles », avaient rejeté sa requête.

Guillaume Soro, Secrétaire général du Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), le grand et le plus influent des trois mouvements rebelles, a, dans l’intervalle, apostrophé l’Ambassadeur français, Gildas le Lidec. M. Soro qui est chargé du Ministère de la Communication, a accusé l’ambassadeur de «céder» à M. Gbagbo et de manquer de demander la stricte application des accords de paix de janvier.

La Côte d'Ivoire, le pays le plus prospère de l’Afrique de l’Ouest est une ancienne colonie française. La France y a stationné 4 000 soldats de maintien de la paix pour s’interposer entre le gouvernement et les rebelles.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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