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Arrestations de 18 personnes impliquées dans la tentative de déstabilisation

Le gouvernement de Côte d'Ivoire s'est prononcé mardi, sur le cas de 18 personnes interpellées pour audition, suite à la tentative d'assassinat présumé du Président Laurent Gbagbo, de son épouse, et de plusieurs hautes personnalités.

Le Commissaire du gouvernement, Ange Bernard Kessi, a révélé au cours d'une conférence de presse, à Abidjan, que 11 militaires et 7 civils étaient détenus pour répondre des accusations portant sur leur implication dans un complot présumé, visant à attenter à la vie du Président.

Le Général de l'Armée de l’air, Abdoulaye Coulibaly, a été relâché lundi nuit, après 4 jours d'investigation, pour vice de procédure au cours de son arrestation et pour faute de preuves démontrant sa participation à la conspiration, a estimé M. Kessi.

Cependant, deux autres officiers supérieurs de l'Armée, le Général Alain Mouandou, Contrôleur général de la Police et le Général Soumaïla Diabagaté, une personnalité du Ministère de la Défense, étaient toujours détenus pour des besoins d'enquêtes, a-t-il continué.

Les sources militaires ont informé IRIN vendredi dernier, que plus de 50 personnes avaient été arrêtées en relation avec le complot en Côte d'Ivoire. Cependant, il n'est pas clairement établi si ces derniers avaient été libérés discrètement ou demeuraient toujours en détention. M. Kessi a affirmé ne pas avoir connaissance d’autres détenus que les 18 mentionnées.

Le gouvernement français a, dans l’intervalle, arrêté 10 personnes accusées de conspirer et de recruter des mercenaires pour commettre des actes de terrorisme dans son ancienne colonie ouest-africaine.

Plusieurs des conspirateurs suspectés sont proches du gouvernement militaire du Général Robert Guei, qui, à la suite d’un coup d’Etat en 1999, a dirigé la Côte d’Ivoire jusqu’aux élections de 2000.

L’un d’entre eux, le Sergent-Chef Ibrahim Coulibaly, arrêté en France, était également impliqué dans la tentative de coup d’Etat de septembre de l’année dernière, qui a plongé la Côte d’Ivoire dans la guerre civile.

M. Kessi a révélé que le Coulibaly, communément surnommé “IB”, était la cheville ouvrière du complot. « Le régime constitutionnel devait être renversé par un comité de transition présidé par le Sergent IB » a-t-il expliqué.

Les documents saisis et les informations glanées au cours des interrogatoires des suspects, ont indiqué que la junte militaire planifiait d’arrêter le Premier Ministre Seydou Diarra, puis le ré-installerait à une date ultérieure, a continué M. Kessi.

M. Kessi a raconté que les conspirateurs avaient planifié d’abattre, à Abidjan, M. Gbagbo et son épouse Simone, présidente du groupe parlementaire du Front Populaire Ivoirien (FPI) au pouvoir, au cours du dernier week-end d’août, pendant le passage du cortège officiel.

Le 26 août, M. Gbagbo a inexplicablement reporté une cérémonie qui devait rebaptisé le Boulevard Giscard d’Estaing en Boulevard des Armées, en l’honneur des ceux qui ont perdu la vie en défendant le pays dans la guerre civile.

Le procureur du tribunal militaire a ajouté que les comploteurs prévoyaient également d’assassiner séparément : Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée nationale et son adjointe Marthe Agoh, le Général Matthias Doué, chef d’état-major, le Commandant des forces terrestres le Général Denis Bombet et Charles Blé Goudé, un leader charismatique pro-Gbagbo à la tête de plusieurs coordinations de jeunesse appelées « les jeunes patriotes».

Les prévenus reconnus coupables pourraient être condamnés à la prison à vie, a-t-il noté.

M. Martin Bléou, le président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme, a souligné que son organisation condamnerait toute tentative de renversement du régime par la force, s’il s’avérait que l’accusation de conspiration était fondée. Il a cependant insisté que les droits de tous les détenus soient «rigoureusement respectés » et que les accusés bénéficient d’un procès légal en bonne et due forme.

Cette préoccupation du bien-être des détenus a été également soulignée par le ministre francais des Affaires Etrangères, Dominique de Villepin. Il a affirmé lors d’une interview livrée à Radio France International lundi : « Mon vœux est que les procédures engagées en Côte d’Ivoire soient menées en conformité avec la loi et dans le respect des Droits de l’Homme.»




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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