démocratique du Congo.
Epuisés et affaiblis, de l'eau jusqu'aux genoux, les réfugiés se sont frayés un chemin à travers les épais marécages de Rwebisingo, dans le district de Bundibugyo, emportant avec eux quelques effets personnels.
Le 19 mai, les troupes ougandaises du secteur nord du district d'Ituri ont
achevé leur retrait de la République démocratique du Congo (RDC) mais il
restait encore des troupes ougandaises dans le sud de l'Ituri.
Le bataillon qui s'est retiré lundi était le dernier, selon des observateurs internationaux. Plusieurs observateurs, dont ceux de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC) ainsi que les attachés militaires de missions diplomatiques en Ouganda représentant la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Afrique du Sud et
la Russie, ont été transportés par hélicoptère pour surveiller le retrait
final.
« C'est fini, » a lancé à IRIN le lieutenant colonel, l'attaché militaire britannique. « J'étais à Nebbi il y a deux semaines et j'ai observé le retrait de quatre bataillons ougandais du nord du pays. Celui-ci est le quatrième et le dernier bataillon du sud de l'Ituri. »
En même temps, une délégation française de cinq officiers supérieurs
militaires est arrivée lundi en Ouganda pour évoquer la possibilité d'
utiliser l'aéroport d'Entebbe comme base des opérations de maintien de la
paix en Ituri. Le premier consul français en Ouganda, Yves Drillet, a
indiqué à IRIN que l'équipe dirigée par le directeur français des affaires
africaines, Bruno Joubert, a rencontré le président ougandais Yoweri Museveni.
« Nous avons évoqué la mission à Bunia [principale ville de l'Ituri] et les aspects techniques en matière de transit pour aller ou venir d'Entebbe, » a expliqué M. Drillet. « Nous leur avons livré la résolution 1484 du Conseil de sécurité [de l'ONU] en leur expliquant qu'il s'agit d'un effort multinational, pas uniquement français. »
M. Drillet a ajouté que les autorités rwandaises sont déjà arrivées à
Kampala, capitale de l'Ouganda, pour participer aux discussions et a
indiqué qu'elles ne voient aucune objection à ce que l'Ouganda soit choisi comme base de la force multinationale.
« Après cette rencontre, ils [les émissaires français] se sont rendus à
Kinshasa [capitale de la RDC] avant de poursuivre les discussions à Paris, » a indiqué M. Drillet à IRIN, ajoutant que « cette opération est
transparente. Chacun sait qu'Entebbe a été choisi car c'est le choix le plus logique. »
Les premiers éléments de la force, a-t-il dit, arriveront « d'ici la fin de
cette semaine et certains seront déployés dès la semaine prochaine ».
La force sera composée de troupes mises à disposition entre-autres par la Grande-Bretagne, la France et l'Afrique du Sud. M. Drillet a fait savoir que la Belgique, l'ancienne puissance coloniale en RDC, se préparait également à faire une offre. « Nous ne savons pas encore qui va donner des troupes, des
avions,» a-t-il dit.
M. Wilton a indiqué à IRIN qu'une équipe de reconnaissance du Royaume-Uni devait arriver mercredi en Ouganda pour évaluer le rôle que jouerait la Grande-Bretagne dans la force multinationale.
« Je n'ai aucune information précise sur ce que nous fournirons, mais je
suis certain que nous contribuerons à cet effort, » a-t-il affirmé.
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